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3o. Le bai châtain : celui-ci approche le plus de celui que nous venons de définir ; sa couleur ressemble à celle de la châtaigne.

4o. Le bai doré : il tire sur le jaune.

5o. Le bai brun : il est presque noir, & a communément les flancs, le bout du nez & les fesses d’un roux éclatant, quoiqu’obscur ; alors le cheval est dit marqué de feu. Si cette espèce de poil jaune est au contraire mort, éteint & blanchâtre, nous disons que le cheval est bai brun, fesses lavées.

6o. Le bai à miroir ou miroité : nous y observons des marques plus brunes ou plus claires, qui rendent la croupe pommelée, & qui la différencient en général du fond total de la robe.

7o. L’alezan : il naît en partie du fonds de divers poils bais, & a comme lui diverses nuances ; mais les extrémités n’en sont pas noires. L’alezan clair est blond ou doré ; lorsque les crins en sont blancs, le cheval est dit poil de vache : quant à l’alezan brûlé, il est extrêmement brun, obscur & foncé.

8o. Le poil blanc : nous reconnoissons bien un blanc pâle & un blanc luisant ; mais nous ne croyons pas qu’il y ait des chevaux véritablement blancs : les gris deviennent tels en vieillissant. Du reste, tout cheval noir ou bai, ou alezan sur la robe, & dont les flancs sont semés çà & là, est dit cheval rubican.

Les poils composés, sont 1o. le poil gris ; le fond en est blanc, mêlé de noir. En général, la variété naît du plus ou du moins de noir, ou de la différence des places que cette dernière couleur occupe.

2o. Le gris sale : le poil noir y domine ; si les crins de l’animal sont blancs, nous disons que la robe en est d’autant plus belle.

3o. Le gris brun : le noir y est en moindre quantité que dans le gris sale ; mais cette couleur l’emporte encore sur le blanc.

4o. Le gris sanguin ou rouge, ou vineux, est un gris mêlé de bai dans tout le poil.

5o. Le gris argenté : cette robe présente un gris vif, peu chargé de noir ; mais dont le fond blanc est entièrement brillant.

6o. Le gris pommelé : on le reconnoît à des marques assez grandes, de couleur blanche & noire, parsemées à distances assez égales, soit sur le corps, soit sur la croupe & les hanches.

7o. Le gris tisonné ou charbonné : la robe en est chargée de taches irrégulièrement éparses de côté & d’autre, comme si le poil eût été noirci avec un tison.

8o. Le gris tourdille : il forme un gris sale, qui approche de la couleur d’une grive.

9o. Le gris étourneau : nous le nommons ainsi par sa ressemblance à la couleur du plumage de cet oiseau.

10o. Le gris truité, ou le tigre : le fond blanc en est mêlé, ou d’alezan, ou de noir semé par petites taches assez également répandues sur tout le corps. Cette robe est encore nommée gris moucheté.

11o. Le gris de souris : il est semblable à la couleur du poil de cet animal ; quelquefois les jambes & les jarrets sont tachés de plusieurs raies noires, quelquefois il y en a une sur le dos. Quelques-uns de ces chevaux ont les crins d’une couleur claire ;