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les aphtes, le chancre à la langue, la blessure des barres, le lampas, les avives, le mal de garrot, le roux-vieux, l’avant-cœur, l’écart, la loupe au coude, l’enflure du genou, la nerferure, les molettes, le furos, la malandre & la fourmillière.


Section II.

Maladie du Tronc ou du Corps.


Le durillon, l’effort des reins, la fracture des côtes, la hernie ventrale, l’œdême sous le ventre, la fistule & l’enflure des bourses, les dartres, la gale & le farcin.


Section III.

Maladies de l’Arrière-Main.


L’effort de la cuisse, le charbon-musaraigne, l’effort du grasset, l’effort du jarret, le vessigon, le capelet, la courbe, l’éparvin, les jardons, l’ankylose, l’enflure des jambes, le ganglion, les arrêtes ou queues de rat ; les eaux aux jambes, les crevasses, la forme ; les maladies du pied, telles que la piqûre, l’enclouure, la brûlure de la sole, sa compression, l’oignon, la bleime, le clou de rue, l’encastelure, la seime, l’avalure, le javart, la cerise, le fic ou crapaud.

La Planche 8, ci-jointe, indique les parties affectées par ces maladies, qui sont décrites chacune sous le mot qui les désigne dans le corps de l’Ouvrage, avec le traitement qu’elles exigent ; & au mot Écurie on trouvera les détails nécessaires sur leur construction. M. T.


CHEVELÉE, CHEVELU. Ces deux mots n’ont point la même signification ; mais comme on les confond dans plusieurs de nos provinces, & qu’ils servent à exprimer la même chose, je suis obligé de les accoupler ici. Le premier de ces mots désigne les boutures, les marcotes, (voyez ces mots) garnies de leurs racines capillaires, autrement dites chevelues, à cause de leur ressemblance avec des cheveux. Dans plusieurs provinces, le mot chevelée désigne une marcotte ou couchée de vigne, lorsqu’elle est séparée du cep ; & qu’elle est garnie de petites racines ; & le chevelu proprement dit, est l’assemblage des petites racines d’un arbre, d’un arbrisseau, d’une plante.

Lorsqu’on replante un arbre ou une plante quelconque, faut-il conserver son chevelu ? Les auteurs ne sont point d’accord sur ce sujet. Les jardiniers, d’après les préceptes de M. de la Quintinie & des anciens maîtres, ne manquent jamais de supprimer en partie les chevelus, de les ébarber, de les raccourcir ; enfin, de les mutiler. Les raisonnemens les plus convaincans n’ont aucune prise sur la routine & sur le préjugé, il faut recourir à l’expérience. Que l’on plante donc, dans la vue de connoître la vérité, un arbre garni de toutes ses racines, & ces racines garnies de leur chevelu, & un arbre dont les racines & les chevelus auront été bien & dûment écourtés, suivant la méthode générale, & on verra une différence étonnante entre la facile reprise du premier, & sa forte végétation comparée à celle du second. Je le répète, la nature n’a pas multiplié les racines, les suçoirs, pour les soumettre à la serpette du jardinier. Au mot Racine, j’entrerai dans le plus grand détail à ce sujet.