Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 3.djvu/471

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les coutumes, & par les loix anciennes & nouvelles.

Si ce que je viens de dire fait l’impression que je désire sur les habitans raisonnables & amis du bien public ; s’ils désirent donner du pain à l’indigence, fixer les habitans sur les lieux qui les ont vu naître ; enfin, s’ils veulent établir ce partage, je leur conseille de se procurer l’important ouvrage déjà cité ; ils y trouveront une infinité de détails, dans lesquels je n’ai pu entrer.


COMPLETTE. (fleur) On appelle ainsi celle qui renferme toutes les parties de la génération, c’est à-dire, le calice, la corolle, les étamines & le pistil. La fleur incomplette est celle qui est dépourvue de quelques-unes de ces parties. M. M.


COMPOSÉE. (fleur) Ce nom désigne la réunion de plusieurs petites fleurs dans un calice commun. Ces fleurs sont, on simplement à fleurons, comme celles des artichauts, &c. ou les flosculeuses ; ou à demi-fleurons, comme l’herbe à l’épervier ou hieracium, les chicorées &c. ; ou semi-flosculeuses ou composées de fleurons & demi-fleurons tout à la fois comme les radiées, la reine marguerite, le tussilage, &c.

On appelle encore fleurs composées, celles qui, étant rassemblées en grand nombre, dans une enveloppe commune, espèce de calice diffèrent du calice propre. Telles sont les scabieuses, les statices, &c. M. M.


CONCOMBRE. Pour sa description générale, voyez le mot Citrouille. M. von Linné a placé les melons, les pastèques sous le genre des concombres : comme ces espèces sont très-distinctes, il en sera question sous leurs dénominations particulières ; & les melons & les pastèques fourniront des articles séparés. Ce qui distingue botaniquement le concombre des citrouilles, des courges, est la semence. Celle du premier est pointue par les deux bouts ; celle des autres est renflée sur ses bords, & tronquée à sa base. Les citrouilles ont leur pistil divisé en cinq, & les concombres, divisé en trois. M. Tournefort l’appelle cucumis sativus vulgaris, & M. von Linné, cucumis sativus.

CHAPITRE PREMIER.

Des espèces de Concombres.

I. Concombre commun ou tardif. Sa fleur est jaune, petite, en comparaison de celle des citrouilles, d’une seule pièce, évasée en forme de soucoupe, découpée en cinq parties aiguës, ainsi que le calice : à côté des fleurs, naissent de petites vrilles. Les fleurs mâles sont séparées des fleurs femelles, mais sur le même pied ; les fleurs mâles sont en beaucoup plus grand nombre. À la base des fleurs femelles, on voit une proéminence arrondie, qui est le fruit, & sur laquelle porte & s’implante le pistil. Cette proéminence, ou embryon, s’alonge peu à peu, devient un fruit cylindrique, dont les extrémités sont arrondies, souvent courbé en demi-lune, & quelquefois chargé de verrues. Son diamètre, lors de sa perfection, est ordinairement de trois pouces, & sa longueur, de huit à douze : sa couleur varie du blanc au jaune, au vert.

Ses tiges sont rampantes, sarmenteuses ; leurs feuilles alternativement placées, découpées peu profonément, & à angles droits.