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contre la muraille ou la mangeoire. Dans ce cas, sans avoir recours à l’huile de noix, aux onguens de graine & de soufre, à l’huile de cade, il n’y a autre chose à faire, qu’à chercher ces faux crins, & à les arracher, si l’on veut faire cesser cet accident.

Quant aux démangeaisons qui arrivent dans plusieurs maladies de la peau, telles que la picotte ou petite vérole des moutons, lorsque les pustules se sèchent dans les dartres & la gale, voyez Claveau ou Picote, Dartres, Gale ; on trouvera dans tous ces articles, le traitement qu’il convient de faire en pareil cas. M. T.


DEMI-FLEURON, Botanique ; est une petite fleur monopétale, qui n’est composée que d’un tuyau étroit, qui s’évase par le haut en forme de languette découpée à son extrémité ; ce qui a fait donner à cette espèce de fleur le nom de fleuron à languette, Corollula ligulata. Voyez, Figure 6 de la Planche 15, page 511, comment une fleur à demi-fleuron est faite. On peut y distinguer trois parties principales ; le tuyau A du demi-fleuron, qui enveloppe la gaine C, formée par les anthères ; la languette B, ou l’extrémité du demi-fleuron, qui s’écarte toujours sous un angle plus ou moins ouvert ; enfin, la graine C, qui porte les anthères. D est l’embryon ou la graine. Cette forme particulière de fleurs a déterminé M. Tournefort à en faire un caractère pour spécifier la treizième classe de son systême. Le nombre des plantes qu’elle renferme n’est pas trop considérable. (Voyez Systême) M. M.


DEMI-VIN ou PETIT VIN. C’est de l’eau passée sur la rafle ou marc du raisin, après qu’on en a retiré tout ce qu’on a pu par l’action du pressoir. Cette eau & ce marc restent pendant quelques jours, où ils fermentent, & on la tire ensuite dans des tonneaux. Au mot Vin, nous entrerons dans de plus grands détails.


DEMOISELLE. Poire. (Voyez ce mot)


DENT, Médecine rurale. On donne le nom de dent à des petits os blancs, enclavés dans la mâchoire, & destinés par la nature à couper, hacher, déchirer & broyer les alimens, pour les disposer à la digestion.

On appelle dentition, la pousse des dents. Voyez Enfans, pour les maladies qui suivent ce travail de la nature.

Nous ne parlerons, dans cet article, que des maladies des dents.

Les dents saines & entières sont tellement nécessaires à la santé, que les personnes qui les ont perdu par une cause quelconque, digèrent infiniment plus mal que celles qui les ont toutes, & sont sujettes à des infirmités qui suivent les digestions mal faites.

Le mal de dents peut être occasionné par des suppressions de transpiration, & par toutes les autres causes de l’inflammation, par l’abus des boissons trop chaudes ou trop froides, par l’usage des corps durs, introduits dans l’intervalle des dents, pour en faire sortir les portions d’alimens qui s’y sont fixées.

Tous ces moyens font éclater, ou rongent l’émail des dents, & disposent les dents à la carie, parce que l’air, qui frappe sur les dents