septembre suivans, mis en plate bande, ou en masse, ou dans des vases. Ils donneront des fleurs en février ou en mars.
Ces plantes n’aiment pas à être souvent changées de place. D’ailleurs leur beauté tient à la touffe qu’elles forment, & qui multiplie le nombre de leurs fleurs & de leurs feuilles. Cependant lorsque ces touffes deviennent trop volumineuses, il convient alors d’éclater leurs racines, & de dégarnir la masse.
J’ai vainement essayé de cultiver l’hépatique dans le bas-Languedoc, elle y est languissante. Les arrosemens ne suppléent point à l’ombre des bois ni à leur humidité vaporeuse.
HEPTANDRIE, Botanique. Septième classe du système du Chevalier von-Linné, qui renferme les plantes à sept étamines, comme le marron d’Inde. M. M.
HERBACÉE, HERBE, Botanique. On a donné assez généralement dans le règne végétal, le nom d’herbe aux plantes annuelles, ou tout au plus bisannuelles, dont les tiges tendres ne s’élevoient pas trop haut, & résistoient difficilement aux rigueurs de l’hiver. Ces tiges foibles & de peu de consistance, ont pris de-là le nom d’herbacées. Si on y fait attention, & que par une anatomie exacte on veuille connoître la nature de ces tiges, on s’appercevra facilement que ce qui les rend si foibles, & qui les différencie des figures ligneuses, est leur composition propre. Une tige herbacée paroît formée d’un épiderme, d’une écorce, de plusieurs couches concentriques, d’un tissu de vaisseaux qui lui tiennent lieu du corps ligneux dans l’arbre ; enfin, d’un canal intérieur plus ou moins large, & plus ou moins plein d’une moelle très-délicate, & souvent d’une consistance simplement sirupeuse. Dans tout cet appareil d’organes, rien de solide, rien de dur. Des vaisseaux très-foibles & des liqueurs : voilà tout ce qui compose cette charpente admirable. Tant que la circulation de ces fluides existe, que la plante croît & se soutient ; cet état de mollesse, qui permet l’accroissement & le développement, se conserve & la plante parvenue même à son état de perfection, n’est qu’une herbe délicate qui plie dans tous les sens, & cède à tous les efforts. Mais à peine l’accroissement est-il fait, que ces vaisseaux se solidifient & se dessèchent ; ils prennent de la rigidité, & passent de l’état herbacé à l’état ligneux. (Voyez le mot Accroissement, où nous avons développé le mécanisme de cette transformations). M. M.
HERBAGE. Ce mot a plusieurs acceptions en jardinage ; il signifie toutes les herbes cultivées dans un potager, c’est une dénomination générale. On dit, ce jardin produit de bons herbages. En agriculture, ce mot désigne d’excellentes prairies ; en jurisprudence, le mot herbage désigne le droit que des particuliers ont d’aller dans tel ou tel endroit couper l’herbe sans aucune ou avec des redevances. Le même mot spécifie encore le droit de certains seigneurs, dont les troupeaux peuvent paître sur tous les champs de leurs vassaux, lorsque la récolte est levée. Dans d’autres endroits, tous les bestiaux des habitans d’une ou de plu-