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incurables, telles que l’hydropisie, des tumeurs froides, des enkiloses, &c.

D’après toutes ces considérations, on ne doit jamais perdre de vue les différentes altérations que la lymphe peut subir, & les indications curatives que l’on doit se proposer pour combattre, avec quelques succès, les différens désordres qui peuvent en résulter. Si la lymphe est trop âcre ; ce qu’on pourra connoître à une démangeaison, & à un sentiment de prurit à la peau, au défaut de sommeil, à une diminution sensible de certaines sécrétions, à la rareté des urines, ou à leur couleur enflammée, on remédiera très-promptement à ce vice d’âcreté, au moyen d’une eau de veau très-légère, ou d’une infusion légère de fleurs de guimauve, ou par une boisson très-abondante d’une dissolution de gomme arabique, combinée avec le nitre purifié, donnée à la dose de quinze à vingt grains, dans un pot d’eau de pourpier.

Si, au contraire elle pèche par épaississement & par une consistance portée à un certain degré, alors des apéritifs légers, tels que les racines de fraisier, de chiendent, de petit houx, produiront les effets les plus salutaires.

La lymphe peut s’épaissir dans certaines cavités, jusqu’à un point de concrétion ; il faut alors appliquer les fondans les plus énergiques, tels que le sel ammoniac, dissout dans l’urine, les emplâtres de ciguë, de diabotanum & de vigo cum mercurio. Cette application extérieure seroit peu énergique si l’on ne prenoit intérieurement d’autres fondans, qui doivent concourir à redonner la fluidité & la souplesse aux parties qui en ont besoin. Nous indiquerons au mot Tumeur tous ceux qui doivent être employés en pareille circonstance. M. Ami.




MACERON, ou PERSIL DE MACÉDOINE. (Voyez Planche VIII, page 293) Tournefort le place dans la troisième section de la septième classe destinée aux fleurs en ombelle, dont le calice devient un fruit arrondi & un peu épais, & l’appelle hipposelinum theophrasti, vel smyrnium dioscoridis. Von Linné le classe dans la pentandrie digynie, & le nomme Smyrnium olusatrum.

Fleur. En rose, disposée en ombelle. D représente une fleur séparée, composée de cinq pétales C, recourbés par leur sommet, attachés par leur base sur les bords du calice alternativement avec les divisions. B représente le calice, contenant le pistil divisé en deux. Les étamines, au nombre de cinq, sont placées sur le bord du calice, en opposition à chacune de ces divisions, & alternativement avec les pétales, comme en le voit en D.

Fruit Composé de deux graines F en forme de croissant, convexe d’un côté, à trois cannelures, aplaties de l’autre, & portées par le même pédoncule.

Feuilles. Elles embrassent la tige