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s’évaporant d’une manière quelconque, exhale, suivant la nature de ses principes, une odeur ou douce, ou forte ou aromatique, &c. On ne cesse de recommander de parfumer les étables, les bergeries, d’y brûler des plantes aromatiques : qu’arrive-t-il, c’est que la fumée de ces plantes, de ces parfums, se mêle aux miasmes, les enveloppe & ne les détruit pas : le vrai parfum est celui qui les détruit ; la flamme les absorbe & les consume, & le courant d’air les entraîne. Un peu de nitre que l’on fait détoner sur une tuile ou dans tel vaisseau qu’on le voudra, les neutralise ainsi que la vapeur du vinaigre qu’on fait bouillir sur un petit feu. Le meilleur parfum est la propreté poussée au scrupule : le grand courant d’air & les grands lavages à l’eau simple, & l’eau en évaporation : la recette la plus compliquée paroît aux yeux du vulgaire la meilleure & la plus utile, parce qu’elle suppose une grande efficacité, attendu l”accumulation des drogues, & précisément c’est toujours celle qui réussit le moins… (Consultez les mots Bergerie, Écurie, Étable)


PARIÉTAIRE. Tournefort la place dans la seconde section des fleurs apétales, dont le pistil devient une semence enveloppée par le calice, & il la nomme paruturia officinalis. Von-Linné lui conserve la même dénomination, & la classe dans la polygamie monoécie.

Fleurs ; apétales, hermaphrodites ou femelles sur le même pied ; une femelle contenue dans une même enveloppe avec deux hermaphrodites, composées de quatre étamines qui sont placées dans un calice d’une seule pièce, découpé en quatre parties.

Fruit ; toutes les semences sont solitaires, ovoïdes, renfermées dans un calice particulier qui est alongé & renfermé par ses bords.

Feuilles ; portées par des pétioles, simples, très-entières, en forme de lance, ovales.

Racine ; fibreuse, rougeâtre.

Port ; tiges d’un ou deux pieds, rougeâtres, rondes, cassantes, rameuses ; les fleurs naissent aux aisselles des feuilles adhérentes & rassemblées ; les feuilles sont alternativement placées sur les tiges.

Lieu ; contre les murs un peu humides ; la plante est vivace & fleurit en mai, juin & juillet, suivant les cantons.

Propriétés. Plante inodore, saveur presqu’insipide : elle est aqueuse, nitreuse, émolliente & diurétique. L’herbe est placée au rang des cinq émollientes ; elle est fréquemment employée & recommandée dans la colique néphrétique occasionnée par des graviers, même avec disposition inflammatoire ; dans l’ardeur d’urine causée par leur âcreté ; dans la soif par une humeur bilieuse ou par la chaleur excessive de la poitrine. On l’emploie en décoction pour lavemens, bains & fumigation : le suc exprimé des feuilles & épuré par le repos, se donne depuis deux jusqu’à cinq onces pour l’homme, & aux animaux, depuis six jusqu’à huit onces.


PARTERRE. Jardin ou partie d’un jardin voisin de l’habitation du maître, décoré par des compartimens, tracés soit avec des buis, soit par des découpures de gazon, soit avec des fleurs, soit enfin par de petites allées couvertes de sable, ou d’une même couleur ou de couleurs différentes.