Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans l’icosandrie pentandrie & le nomme mespilus germanica.

Fleur A, en rose, composée de cinq pétales obronds, concaves, insérés dans un calice d’une seule pièce, à cinq dentelures aiguës B, placées entre chaque division des pétales ; les étamines au nombre de vingt, insérées au calice ; cinq pistils.

Fruit. Baie ronde, représentée en C, située sur la branche au milieu des feuilles, ainsi que la fleur ; elle est couronnée par les dentelures du calice ; D, le fruit vu de côté ; E, vu en face ; F, coupé transversalement, afin de découvrir la situation des noyaux ; G, noyaux séparés & de forme irrégulière.

Feuilles, portées sur de courts pétioles, creusés en gouttière, grandes, en forme de fer de lance, entières, cotonneuses, blanches en dessus, & très-entières.

Racine, ligneuse, rameuse.

Port ; arbre dont le tronc est rarement droit ; les tiges sans épines, & très-pliantes ; le bois doux ; l’écorce dure ; les fleurs naissent des aisselles des feuilles, au sommet des tiges, & sont portées par de courts pédoncules ; les feuilles sont alternativement placées sur les tiges.

Lieux, les haies, les bois ; fleurit en avril & en mai.

Propriétés. Le fruit appelé nèfle, est d’une saveur acerbe & austère avant sa maturité. Il prend ensuite une saveur douce, âcre, à peine austère. Ce fruit est très-indigeste pour les estomacs délicats, par la quantité d’air qu’il développe, qui remplit les premières voies, & cause souvent des coliques. Après avoir cueilli ce fruit de dessus l’arbre, on le laisse mûrir sur la paille, jusqu’à ce qu’il devienne mou.

Ses feuilles sont très-astringentes ; on les emploie en gargarisme, afin de déterger les ulcères de la bouche, & répercuter l’inflammation des amygdales : les amandes des noyaux passent pour être diurétiques.

Cet arbre donne deux principales variétés ; l’une à fruit très-gros, & l’autre à fruit sans noyaux. Ces deux espèces sont les seules qu’on doive admettre dans les jardins ; on les perpétue & on les multiplie par la greffe en fente & en écusson, sur le poirier, le cognassier & sur le néflier sauvage ; les autres variétés sont le néflier à fruit précoce & à chair délicate ; à petit fruit, & à petit fruit un peu alongé.

Quelques-uns de nos souscripteurs ont demandé la représentation de la fleur & du fruit de l’azérolier ; elle est accolée dans la même planche que celle du néflier. Plusieurs auteurs ont réuni au genre du mespilus, l’aubépin, l’azérolier, &c. (voyez ces mots) : j’ai cru devoir imiter l’aigle de la botanique, & rapporter, comme lui, ces deux derniers arbres au genre des Cratægus.

II. Néflier à feuilles dentées, pointues, en forme de fer de lance, & à calices aigus. Est-ce une espèce différente, ou une simple variété du premier ?

III. Néflier, Buisson Ardent ou Pyracante. Mespilus pyracantha Lin. Il est décrit au mot buisson ardent.

IV. Néflier à feuilles d’arbousier, Mespilus arbuti folia. Lin. Petit arbrisseau originaire de Virginie, à rameaux dont l’écorce est cendrée ; ses feuilles dentées en manière de scie, & semblables à celles de l’arbousier, lancéolées, cotonneuses en dessous ; les fleurs blanches au som-