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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1789, tome 8.djvu/463

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laisser à chaque poinçon, quatre pouces de vide, suivant la grandeur, largeur & profondeur qu’on donnera au coffre du pressoir, & qui fixeront la quantité de vin de cuvée que le pressoir pourra rendre. On se réglera pour donner la contenance au grand barlon ; & si on donne, par exemple, à ce barlon la contenance de 12, 15, 18, poinçons, on donnera au tuyau 12, 15, ou 18 fontaines, & au chantier g g f f f, la longueur suffisante pour tenir douze, quinze ou dix-huit poinçons de front. On donnera à ce chantier la forme qu’il a.

Il est encore à propos d’observer que le marc renfermé dans le pressoir, ne peut rendre autant de vin que le grand barlon en peut contenir. Quelquefois on n’a de vendange que pour faire trois, quatre, ou cinq pièces de vin, plus ou moins, parce qu’elle est composée d’une qualité de raisin qu’on veut faire en particulier, & qu’au lieu de la quantité ordinaire, on n’ait que quatre ou cinq poinçons de vin à remplir, on n’en couchera sur le chantier que cette quantité, c’est-à-dire que si on en couche cinq, celui du milieu sera placé sous la fontaine du milieu I, deux autres à sa droite, sous les fontaines 2 & a, & les deux autres sous celles 3 & 6, & ainsi du reste pour le surplus, quand le cas y échoit, par ce moyen, on remplit également chaque vaisseau. »

Les habitans des provinces méridionales qui prennent si peu de précautions dans leur manière de façonner leurs vins, regarderont comme puérile la méthode proposée par M. Legros. Il n’en sera pas ainsi dans les vignobles renommés, où quelques barriques dont le vin seroit inférieur à celui des barriques voisines, & que l’on présenteroit cependant comme égal en qualité, décrieroient une cave, ou bien causeroient un fort rabais sur le prix de la vente totale. On a donc le plus grand intérêt, dans ces pays, à rendre égale, le plus qu’il est possible, la qualité de chaque barrique, & de leur totalité. Au surplus, quand cette méthode ne serviroit qu’à empêcher l’évaporation de l’esprit & de l’air fixe, on gagneroit déjà beaucoup, ainsi qu’il a été démontré à l’article Fermentation, & qu’il en sera de nouveau question à l’article Soutirer.


PRIMEVÈRE ou PRIMEROSE. Tournefort la place dans la seconde section de la seconde classe, qui comprend les herbes à fleur, régulière d’une seule pièce, en rosette, & dont le pistil devient le fruit. Il l’appelle primulaverìs odorata, flore luteo simplici. Von-Linné la nomme primula officinalis, & la classe dans la pentandrie monogynie.

Fleur. D’une seule pièce en soucoupe dentelée, découpée en cinq parties, en forme de cœur, obtuse ; la corolle est jaune, quelquefois d’un jaune pâle.

Fruit. Capsule cylindrique, à une seule loge, s’ouvrant par son sommet découpé en dix parties, remplie de semences rondes.

Feuilles. Partent des racines, dentelées, sillonnées, étendues, sur terre autour de la tige.

Racines, fibreuses, écailleuses, rougeâtres.