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6°. Chaque année, les cavaliers de maréchaussée faisant leur tournée, prendront un certificat des consuls qui attesteront que les arbres auront été plantés, & indiqueront le nom des propriétaires qui ne les auront pas plantés.

7°. Toute requête sera envoyée & reçue par M. l’intendant, avant le premier d’octobre ; cette époque passée, elle sera remise à l’année suivante.

8°. Aussitôt que la distribution aura été arrêtée, il en sera donné avis à MM. les curés, & elle sera rendue publique par la voie de l’impression. Ceux qui n’auront pas été compris dans la première distribution, seront inscrits pour avoir part à la seconde.

9°. Les arbres seront envoyés aux frais du roi dans les chefs-lieux de la généralité, dans le courant de novembre ; MM. les curés voudront bien faire retirer ceux qui auront été destinés pour leurs paroisses, conformément à la distribution dont il leur aura été donné avis.

10°. Il sera remis à chacun de MM. les curés une instruction sommaire sur la plantation des arbres.

D’après ce qu’on vient de lire, il est aisé de conclure que les pépinières ainsi converties en école, procureront le plus grand bien dans chaque généralité, & qu’enfin les grandes routes seront bordées par des arbres utiles ou à la charpente, ou au charronnage, ou à la multiplication des fruits, ou enfin à une belle décoration à l’approche des grandes villes.


ROUX-VIEUX. Médecine vétérinaire. La gale qui, dans le cheval, le mulet & l’âne, occupe les plis que forme la peau sur la partie supérieure de l’encolure sous la crinière, est connue sous le nom de roux-vieux.

Les différences du roux-vieux à la gale humide, portent sur ce que le siège du premier est uniquement, comme nous venons de le dire, dans la crinière, c’est-à-dire, dans les plis que forme la peau qui couvre la partie supérieure du ligament cervical. Cette maladie arrive communément aux encolures épaisses & chargées ; les chevaux entiers y sont très-sujets : les pustules sont très-profondes ; leur siège est dans les bulbes des crins, ce qui établit de véritables petites tumeurs enkystées, ouvertes à la superficie par un émissoire très-petit en raison du fond : plusieurs de ces pustules s’ouvrent quelquefois par leurs parties latérales, les unes dans les autres ; alors le foyer est très-grand ; nous en avons vu qui occupoient un pli entier ; elles renferment souvent des vers, & toujours beaucoup de matière blanchâtre. (voyez Ver, Maladies vermineuses) L’encolure des chevaux de charrette, chez lesquels cette maladie est ordinairement négligée, présente très-souvent de ces clapiers renfermant les insectes dont nous venons de parler.

La gale humide est au roux-vieux ce que la gale sèche est aux dartres ; ces maladies ne diffèrent que du plus au moins : en effet, elles reconnoissent les mêmes causes : les mêmes procédés en triomphent : elles sont toutes également contagieuses & la contagion des unes & des autres, a lieu, non-seulement entre les animaux de la même espèce, mais entre les animaux d’espèce différente. La