SARCOCÈLE, (Médecine vétérinaire,) tumeur charnue, indolente, dure & inégale, qui a son siége dans les testicules ou dans les vaisseaux spermatiques, souvent dans les deux en même temps.
Les causes sont les coups, les chûtes ou un vice quelconque dans les humeurs de l’animal.
Curation. Dès que vous vous apercevrez de cette tumeur, tachez de la résoudre avec le liniment résolutif suivant.
Prenez de savon blanc, quatre onces, d’huile de tartre par défaillance, deux onces, mêlez le & appliquez sur la tumeur.
On peut aussi se servir d’un cataplasme émollient & résolutif ; mais il est prouvé par l’expérience que lorsque le sarcocèle est une fois bien déclaré, les remèdes internes & locaux sont sans succès ; alors venez en à la castration, & opérez l’animal au moyen de la ligature ou ficelle passé dans la substance du cordon spermatique. (Voyez Castration) Cette méthode doit être préférée à celle des maréchaux qui emploient le feu ou les caustiques pour séparer le testicule du cordon spermatique : on doit bien comprendre que ces topiques doivent exciter des douleurs énormes & des suppurations abondantes & difficiles à tarir. M. T.
SARCOTIQUE. (Voyez Incarnatif)
SARMENT. Bois que la vigne pousse chaque année par l’œil ou par les yeux qu’on a laissés au temps de la taille. Le sarment est toujours proportionné à la force du cep, & sa longueur varie suivant les climats & les saisons. Les sarmens se chargent de feuilles, de fruits ou grappe ; opposés aux feuilles & de vrilles ou mains au moyen desquelles ils s’attachent aux plantes voisines. Les vrilles tiennent la place des grappes, & même souvent elles portent quelques grains, ce qui fait supposer que les vrilles du sarment sont des raisins avortés. On seroit tenté de le croire parce que les vrilles commencent à pousser sur le sarment dans l’endroit où finissent les grappes. Cependant le but de la nature est des donner des soutiens aux sarmens, sans quoi il deviendroient le jouet des vents, & seroient bientôt brisés. Il est donc tout aussi naturel de penser que les vrilles sont aussi essentielles aux sarmens que les grappes… On apelle plantes sarmenteuses celles dont les pousses s’étendent & s’accrochent comme celle de la vigne.
SARRASIN ou BLÉ NOIR, ou dans quelques provinces bouquet ou bouquette. Il est presque vraisemblable que cette plante a été apportée en France par les gentilhommes qui s’armèrent pour la conquête de la Terre Sainte ; ils firent un excellent présent a leur patrie.
Tournefort le place dans la seconde section de la quinzième classe, qui comprend les herbes à fleurs apitales, à étamines, dont le pistil devient une semence enveloppée par le calice. Il l’appelle sagopyrum vulgare erectum. Von-Linné le classe dans l’octandrie trigynie, & le nomme polygonum sagopyrum.
Fleur : sans pétales, composée de huit étamines & de trois pistils
