Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/497

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commence ; alors la maladie est moins longue, & on la traite avec plus de succès.

Dès que l’animal commence à jeter par les naseaux, & à tousser, on lui passe un séton derrière chaque oreille, & on pratique une incision à la peau du sternum que l’on traverse par un morceau d’ellébore noir, ce qui établit un écoulement qui dégage le cerveau, & on l’entretient jusqu’à parfaite guérison ; la saignée est mortelle dans cette maladie.

Remplissez une bouteille de fort vinaigre, ajoutez trois fortes pincées de poivre, & une ou deux gousses d’ail bien écrasées ; injectez trois fois par jour, un peu de ce vinaigre dans les deux naseaux de l’animal, si tout les deux sont attaqués ;… laissez ensuite le chien se promener pendant demi-heure, faire ses efforts afin d’expulser la matière qui intercepte sa respiration ; donnez ensuite un lavement de décoction d’orge ; promenez-le de nouveau. On lui fait prendre ensuite quatre grains de soufre doré d’antimoine de la seconde lotion, qu’on délaye dans un demi-verre d’eau ;… à midi du vinaigre dans le nez, un quart-d’heure de promenade, & en rentrant une soupe très-claire ;… le soir nouvelle injection dans le nez. Le second jour, le matin, du vinaigre, un lavement, promenade de demi-heure ; ensuite on lui fait prendre quatre grains de turbith minéral délayé dans un demi-verre d’eau. Le reste de la journée comme dans la première.

Pour boisson pendant toute la maladie, du petit-lait ou de l’eau coupée avec du lait, dans laquelle on mettra une ou deux cuillerées de miel, suivant la quantité de liquide.

Le troisième jour au matin, le vinaigre, lavement, promenade, une médecine de suie de cheminée. Quand la médecine a opéré, on donne un lavement, le vinaigre, demi-heure de promenade, & une seconde médecine de suie en rentrant.

Le quatrième jour, on laisse reposer le chien, mais on continue le vinaigre & les lavemens ; si l’animal dédaignoit la boisson d’eau blanche miellée, on lui en feroit boire malgré lui deux verrées à une demi-heure de ses lavemens.

Au cinquième jour, on recommence comme au premier, & on continue pendant les suivans. Quand il y aura un mieux sensible, on supprimera le soufre doré d’antimoine & le turbith minéral, & on ne donnera plus qu’un lavement par jour. Le lendemain, une once de manne : mais l’on continuera l’usage du vinaigre jusqu’à parfaite guérison… Cet article nous a été fourni par M. de Maillard de Chamarante, près Chaumont en Bassigny.


TRACER. (Plante traçante) Celle qui pousse des drageons entre deux terres, ou qui prend racine par tous les points de ses tiges qui touchent terre, ou simplement par les nœuds & articulations des tiges. Le chiendent, le gramen pied de poule servent d’exemple.


TRACHÉE DES PLANTES. Malpighi est le premier qui ait démontré leur existence ; Grew l’a mise dans le plus grand jour. Les trachées sont des vaisseaux dans les plantes, destinés à contenir de l’air & qui