que fleur est accompagnée d’une branche ou feuille florale.
Lieu. Originaire des grandes Indes, naturalisée dans les cantons chauds de l’Italie, & sur-tout à Gênes, d’où le commerce transporte les oignons dans tout le reste de l’Europe.
Propriétés. Une odeur très-agréable donne un nouveau mérite à la forme svelte de la grappe donnée par les fleurs. Cette odeur est forte ; plusieurs personnes ne peuvent la supporter, sur-tout quand la plante est renfermée dans un appartement.
Culture. On appelle tubéreuse à fleur double celle qui a deux rangs de pétales, triple celle à trois rangs, quadruple celle à quatre rangs : lorsque la fleur est à deux rangs, on distingue encore quelques apparences des parties sexuelles, & il n’en reste plus à mesure que les pétales se multiplient. Il existe une tradition parmi les fleuristes, qui attribue à M. Lecour, de Leyde en Hollande, la trouvaille de la tubéreuse a fleur double, il la multiplia à tel point dans son jardin, qu’elle l’occupoit tout entier. N’ayant plus de place, il aima mieux en briser les oignons que d’en donner ou d’en vendre, afin de rester en Europe seul propriétaire de cette belle fleur, devenue aujourd’hui assez commune.
On multiplie la tubéreuse par semence & par cayeux. La première opération exige des soins assidus pendant plusieurs années consécutives, & souvent elle est casuelle dans nos provinces qui s’éloignent du midi, à moins qu’on ait de bons châssis & conduits avec art. Il est plus simple de multiplier l’espèce par cayeux, en les séparant chaque année de l’oignon principal. Si on desire beaucoup les multiplier, il faut ronger la tige produite par l’oignon du milieu ou gros oignon, du moment que les boutons à fleur sont formés ; le reflux de la sève multiplie les cayeux.
Ceux qui cultivent cette fleur doivent se ressouvenir qu’elle est originaire des grandes Indes, & par conséquent qu’elle exige beaucoup de chaleur, & qu’elle craint les gelées & le froid. À cet effet, dès que le climat que l’on habite est un peu froid, on attend que l’hiver soit passé & qu’on n’ait plus à craindre les gelées. À cette époque, on prépare une couche faite avec du fumier de litière, bien serrée, (consultez ce mot) c’est-à-dire, qu’on enfouit ce fumier ou dans une caisse, ou simplement dans une fosse faite en terre, & on les recouvre à la hauteur de huit pouces avec du terreau bien consommé. C’est dans ce terreau que l’on plante les oignons à huit pouces de distance les uns des autres sur la même ligne, & on laisse dix à douze pouces d’espace entre chaque rang. S’il survient des journées fraîches ou trop pluvieuses, on a grand soin de couvrir la couche, afin de garantir les feuilles encore tendres, du froid, & les oignons d’une abondance d’humidité qui les fait pourrir ; mais à mesure que les chaleurs augmentent, à mesure que la tige s’élance, il convient de multiplier la fréquence des arrosemens & non leur abondance. À cette époque, la plante consomme beaucoup d’humidité. Si on cultive la tubéreuse sous un chassis, (consultez ce mot) on est sûr de réussir à lui faire lancer une belle tige ; par leur secours, à force de