Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/15

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Nous ayons divisé les quatorze sections, dont nous venons de parler, en quarante-quatre séries, dont chacune réunit un certain nombre de végétaux, qui sont de même nature, qui ont les mêmes usages, et qui exigent à peu près la même culture. Ce n’est qu’au moyen de semblables divisions et de pareils groupes, qu’on parvient à soulager la mémoire, qu’on simplifie l’étude, et qu’on peut arriver plus rapidement à des connoissances exactes en agriculture.

La première de ces sections, ou celle des plantes alimentaires, qui fait partie de la culture des champs ou de la classe première, renferme quatre séries : la première réunit toutes les plantes céréales, cultivables sur le sol de la République, et qui font la base principale de la nourriture des Européens ; la seconde, les plantes à racines nourrissantes ; la troisième, les plantes à semences farineuses, qui entrent pour une partie considérable dans la nourriture des hommes ; et la quatrième, les légumes qui se cultivent en plein champ, et que l’on nomme vulgairement gros légumes, lesquels fournissent des alimens variés, aussi savoureux que nourrissans et sains.

La deuxième section de la première classe se divise en deux séries ; l’une a pour objet la formation et la culture des pâturages, et l’autre embrasse les diverses sortes de prairies : toutes deux ont pour but la nourriture des bestiaux et la multiplication des engrais, au moyen desquels on obtient de bonnes récoltes. C’est avec raison que la corne du bélier fut, chez les anciens, l’image de la Providence ou la corne d’abondance. De tous les troupeaux, le plus précieux sans doute pour le cultivateur, est celui qui fournit tout à la fois l’engrais, le lait, la viande, le cuir et la laine ; aussi, cette deuxième section, en Angleterre, auroit-elle la priorité sur la première ; parce