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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/18

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fait perdre l’idée pour quelque temps, continue-t-il d’y avoir recours ? alors, il ajoute à ses maux, tous ceux qui accompagnent et qui suivent l’usage immodéré du vin. Ce seroit un beau sujet à proposer, que celui de rechercher les causes de l’état de misère dans lequel languit cette classe précieuse de cultivateurs ; et une grande question résolue, que d’avoir indiqué les moyens de la faire cesser.

Nous avons vu précédemment, que la classe qui a pour objet les forêts, se divise en quatre sections, désignées sous les dénominations de clôtures, de bordures des chemins, de lisières de plantations, et de bois. Nous allons présenter actuellement la division de ces sections en séries.

Celle des clôtures en offre trois ; l’une comprend la construction et la culture des entourages des propriétés rurales, nommées haies de défenses ; l’autre a pour objet les palissades dans les jardins ; et la troisième, les brise-vents, sortes de plantations formées avec des arbres et arbustes très-rapprochés les uns des autres, et destinés à préserver les cultures du ravage des vents. On n’est pas assez généralement persuadé de l’importance des clôtures pour les progrès de l’économie rurale ; cependant elles méritent toute l’attention du propriétaire de biens ruraux. Sans entrer ici dans des détails qui nous mèneroient trop loin, nous nous contenterons d’observer qu’elles protègent ses cultures, les mettent à l’abri des attaques, lui assurent, par conséquent, une jouissance plus profitable et plus entière. D’ailleurs, libre de choisir ses cultures, de les varier, de s’en occuper dans le temps et les circonstances les plus favorables, sans être assujetti à suivre la routine et la marche de ses voisins, il trouve dans ses récoltes un ample dédommagement de ses soins, qui l’attache davantage à sa