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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/20

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Ces lisières ont pour objet de servir à former des abris pour garantir des cultures délicates ou précoces ; d’autres fois, à préserver les possessions du ravage des bestiaux ; souvent, à affermir la terre contre les efforts des eaux ; et toujours, à mettre à profit une partie de terrain consacrée, soit à la voie publique, soit au passage des eaux, et qui, sans cet emploi, existeroit en pure perte pour la végétation. Ces plantations, mises en coupes réglées, fournissent du chauffage, de la feuillée pour la nourriture des bestiaux, des rames pour les plantes à semences farineuses, des échalas pour les vignes, des perches pour le houblon, et des rameaux flexibles pour l’art du vannier.

La quatrième et dernière section des cultures forestières, comprend la série des taillis et des futaies : cette partie est une des plus essentielles au maintien d’une agriculture florissante, à l’exercice d’un grand nombre d’arts qui ne peuvent s’en passer, et enfin, à la conservation de la santé des hommes. Indépendamment des bois de chauffage que fournissent les taillis, et des bois de charpente pour les édifices et les constructions navales que produisent les futaies, celles-ci attirent les nuages, les font résoudre en pluie, et entretiennent, par ce moyen, la quantité d’eau nécessaire à la fertilité des pays dans lesquels elles sont établies ; enfin, les arbres absorbent l’air vicié, et, lorsqu’ils sont éclairés par le soleil, ils répandent une grande quantité d’air vital : c’est un des moyens, employés par la nature, pour purifier l’atmosphère et entretenir la vie des animaux.

Nous voici arrivés à la quatrième et dernière classe, qui se compose, comme nous l’avons vu, de tout ce qui tient à la culture des diverses sortes de jardins.