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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/22

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la composition des bosquets. Les végétaux qui forment l’objet de ces diverses séries de cultures sont au nombre de plusieurs milliers d’espèces et de variétés différentes ; ils nécessitent plusieurs procédés particuliers pour le succès de leur conservation dans notre climat, pour leur culture et leur multiplication ; ils forment l’objet d’un commerce assez considérable, tant dans l’intérieur qu’à l’étranger. Ce commerce fait vivre une classe de cultivateurs laborieux et intelligens, qui conservent au milieu de la corruption des villes où ils se trouvent placés, ces goûts simples, ces mœurs douces, que maintient l’agriculture, et qu’elle inspire à ceux mêmes qui ne s’en occupent que pour leur amusement. Cette partie du jardinage est la coquetterie de l’agriculture, si je puis m’exprimer ainsi, dans toute sa parure et dans tous ses attraits.

Dans la section de la culture des pépinières se trouvent trois séries distinctes, connues sous les noms d’arbres fruitiers, forestiers et étrangers. Outre les moyens de culture indiqués dans les séries précédentes, celles-ci exigent l’emploi des différentes sortes de greffes, opération l’une des plus délicates de l’agriculture, des plus étonnantes, et en même temps des plus précieuses.

La section de la culture des jardins d’agrément offre trois séries qui diffèrent autant par leur objet que par leur culture, quoiqu’elles aient le même but. La première est celle des jardins symétriques, dont l’architecte Le Notre a donné de si beaux modèles, si mal imités depuis, et encore plus mal placés. La deuxième comprend les jardins de genres, desquels font partie les jardins qu’on nomme italiens, chinois, anglais, compositions presque toujours bisarres et souvent monstrueuses, dans lesquelles on trouve tout, excepté la Nature. La troisième est