celle des jardins paysagistes, dont les Dufresny, sous Louis XIV, et de nos jours, les Morel, les Girardins, etc., ont développé toutes les ressources à Ermenonville, à Guiscar et ailleurs. La composition des jardins de cette espèce, ainsi que leur culture, consiste à mettre tout l’art possible pour cacher l’art. Dès que la main de architecte ou du jardinier se fait reconnoître, l’illusion cesse, et le charme est détruit. Au lieu d’un Éden dans tout son abandon, on n’a plus qu’une nature petite et maniérée, incapable d’inspirer cette sensibilité douce qui fait le charme de ces sortes de productions qui doivent être toutes sentimentales.
Les jardins de botanique forment la dernière section de la classe du jardinage, et cette section se divise aussi en trois séries. La première renferme les jardins affectés à la culture des plantes médicinales, tels que ceux des pharmacies et des hospices ; la deuxième comprend les jardins consacrés à renseignement de la botanique dans toutes ses parties ; ils sont connus sous le nom d’écoles de botanique générale. Les jardins des écoles Spéciales et Centrales des départemens en fournissent des exemples. Les jardins de botanique de naturalisation qui forment la troisième et dernière série de cette section, sont ceux dans lesquels on se propose d’acclimater des végétaux étrangers utiles ou agréables, pour les répandre dans les pays où ils sont établis. La culture de ces trois espèces de jardins a pour objet : la première, la guérison des maux qui affectent l’humanité ; la deuxième, les progrès des sciences naturelles ; et la troisième, la naturalisation des productions étrangères, utiles au perfectionnement de l’agriculture, des arts et du commerce.
Aux connoissances nécessaires pour l’exercice des diverses séries que nous avons précédemment indiquées, il en faut