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progrès, en détruisant ainsi les semences de ce champignon. On y parvient encore quelquefois, en mettant une meilleure terre aux pieds des individus malades du blanc. (Tollard, ainé.)


BLANC DE CHAMPIGNON. Voyez Champignon. (tollard, aîné.)


BLANCHAILLE, (Pèche.) On comprend sous cette dénomination les petits poissons d’étang de différentes espèces à écailles blanches. Ils ne sont point marchands, on les consomme aux environs de l’étang, et ils s’y vendent à vil prix par lots, ou, suivant l’expression d’usage, à la billotée. Les pécheurs les emploient comme appâts, pour prendre les poissons voraces. (S.)


BLANCHARD VELOUTÉ. C’est la houlque laineuse. V. le mot Houlque.

(S.)


BLATTE, (Addition à l’article de la Blatte, tome I, page 284.) La description de cet insecte dégoûtant et nuisible n’est pas ce qui intéresse le plus l’économie domestique. Très-multiplié en plusieurs endroits, il n’est que trop connu par ses dégâts, et l’incommodité qu’il occasionne dans nos habitations ; mais les moyens de s’en préserver ne sont pas généralement répandus.

Les odeurs fortes et pénétrantes, telles que celle du camphre, éloignent la blatte et l’empêchent de s’introduire dans les armoires et les coffres qui en sont parfumés. Les huiles âcres et volatiles produisent le même effet ; elles sont en usage dans l’Inde, non seulement pour chasser les blattes, mais encore pour écarter les fourmis, excessivement nombreuses dans les climats chauds. Mais, si l’on veut détruire les premières, l’on prendra un peu de suie de poêle, que l’on mêlera avec une égale quantité de pain émié, ou avec une poignée de pois cuits, dont les blattes sont très friandes ; on placera cette préparation, quand tout le monde est retiré, par-tout où ces animaux, ont coutume de se répandre pendant la nuit ; cet appât est un poison pour eux, et tous ceux qui en mangent périssent presque à l’instant.

Ce procédé est indiqué par M. Hendel, fermier Saxon, et traduit dans l’ancienne Feuille du Cultivateur, tom. III, pag. 303. Il réussit, également, suivant l’auteur, pour détruire les grillons, insectes beaucoup moins malfaisans que les blattes.

On donne souvent à la blatte le nom de bête noire. Linnæeus l’a désignée sous la dénomination de blatta orientalis. (S.)


BLÉ. (plantage du) Il n’est point d’habitant des campagnes qui, frappé, dans la belle saison, de la végétation vigoureuse d’une touffe de blé, isolée et produite par un seul grain, n’ait désiré de voir ses champs couverts de plantes semblables, dont les tiges nombreuses pliassent sous le poids d’une quantité extraordinaire de grains ; il n’en est point qui ne comprît fort bien, qu’en reportant dans ses cultures les circonstances dues au hasard, par lesquelles cette même touffe prend un développement inusité, il obtiendroit les mêmes avantages, et par conséquent des récoltes plus abondantes que celles qui résultent des procédés ordinaires ; mais il n’en est point non plus, qui ne sentît qu’un arrangement de grains, placés un à un dans une disposition et un ordre presque géométriques, entraîneroit un travail trop long, trop embarrassant pour une grande exploitation, et même trop dispendieux pour être admis en économie rurale.

Cependant ces soins, en apparence si minutieux, ces procédés indiqués, sans doute, par des raisonnemens fort justes, mais dont les détails et les frais sembloient repousser l’exécution, ont été