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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/34

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il n’en reste que des lambeaux qui n’ayant plus ni base, ni consistance, annoncent le prochain retour de tous les abus qui faisoient le malheur de ce beau pays.

Il nous seroit facile de multiplier les exemples ; mais en est-il besoin pour prouver que la liberté crée, conserve et perfectionne, et que le despotisme et l’anarchie détruisent les choses et tuent les hommes ?

Si après avoir considéré l’influence des systèmes des gouvernemens sur l’économie rurale et le bonheur des peuples, nous examinions celle des religions et des cultes, nous verrions qu’elle est également active, et que les résultats qu’elle produit sont bien aussi frappans ; mais cet article qui, pour être traité comme il mériteroit de l’être, exigeroit des développemens, des applications, des comparaisons d’un peuple à un autre, et quelquefois d’un peuple avec lui-même, nous mèneroit trop loin : il suffit de l’indiquer.

Nous passerons à l’exposé des principales connoissances qui doivent contribuer à former de bons agriculteurs,

Des connoissances utiles à l’exercice et aux progrès de l’Économie Rurale.

La première, celle qui doit servir de base à toutes les autres, est la physique ou la physiologie végétale. En effet, comment se rendre compte des effets des différens procédés et opérations de culture, si l’on ne connoit pas l’organisation végétale, sur laquelle ils ont une influence si directe ? Les ouvrages de Malpighi, de Grew, de Hall, de Bonnet, de Duhamel du Monceau, de Senebier, etc., fournissent une très-grande quantité d’expériences et d’observations intéressantes qui ont été recueillies par Rozier, et