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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/35

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insérées dans les articles de son Dictionnaire qui traitent de cette partie.

Si la connoissance de l’organisation des végétaux est nécessaire, celle de leurs diverses facultés n’est pas moins essentielle. Il faut savoir quels sont les degrés d’humidité ou de sécheresse, de chaleur ou de froid, connoître les diverses natures de terrains et d’expositions qui conviennent aux diverses espèces de végétaux, et leur susceptibilité, plus ou moins grande, de s’acclimater d’un pays dans un autre. Cette partie est le résultat d’un grand nombre de faits qui sont exposés dans cet Ouvrage, aux articles des cultures propres et particulières à chaque espèce de végétal, et qui font partie de leur description.

Il est important de connoître ensuite les agens de la végétation. On ne reconnoissoit anciennement comme tels, que la terre, l’eau, l’air et le soleil. La chimie pneumatique, en analysant ces différentes substances, a mis sur la voie pour connoître dans quelles proportions leurs diverses parties servoient à la végétation ; elle a fait voir que diverses sortes de gaz et d’acides, et surtout la lumière, en étoient les agens principaux. C’est dans les savans ouvrages des Lavoisier, des Fourcroy, des Chaptal, des Guyton, des Hassenfratz, des Vauquelin, des Senebier, des Humboldt, des Decandolle et autres chimistes et physiologistes modernes, qu’on peut apprendre les propriétés particulières de chacun de ces agens. Cette étude doit être recommandée aux méditations des agronomes, comme une des plus propres à perfectionner l’agriculture.

Viennent ensuite les connoissances théoriques du second ordre, au rang desquelles on doit placer, 1°. l’histoire de l’agriculture, prise, autant qu’il est possible, à l’époque où les hommes ont commencé à se civiliser, suivie d’âge en âge, et présentée