Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/37

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dans l’enchaînement des êtres, et les groupes ou familles naturelles qui les unissent ou les séparent. Cette étude est absolument nécessaire pour connoître, d’une manière précise, le nom des plantes qui font l’objet de nos cultures. C’est au défaut de cette connoissance que beaucoup de faits en agriculture ne peuvent être utiles, et qu’un grand nombre d’ouvrages, composés d’ailleurs par des agronomes instruits, ne peuvent servir ; leurs auteurs, au lieu de donner les noms reçus en botanique, n’en ayant employé que d’arbitraires, on ne sait, hors du lieu où ils ont écrit, de quels végétaux ils ont voulu parler. Cette étude ensuite n’est pas moins utile pour se diriger avec sûreté dans la multiplication par les greffes, des arbres congénères ou de même famille ; pour écarter avec soin les plantes du même genre, afin d’empêcher les fécondations croisées, et de conserver dans leur pureté les races et les variétés domestiques perfectionnées par la culture ; et enfin, pour soumettre à des fécondations artificielles des plantes congénères dont il importe d’obtenir des variétés plus assimilées à nos besoins ou à nos plaisirs que les espèces naturelles. Cette mine féconde, jusqu’à présent exploitée au hasard, a produit tout ce que nous avons de bon en agriculture. Combien de richesses en ce genre ne pourroit-elle pas nous procurer, si elle étoit soumise à un plan de travail raisonné !

Une autre partie non moins intéressante, mais plus circonscrite, est celle des principes de culture. Elle comprend ceux qui, abstraction faite du temps et des lieux, doivent être observés comme base fondamentale de l’agriculture.

Par principes, nous entendons la cause, l’auteur, la source, l’origine de quelque chose, et non pas des recettes, des pratiques, des opérations et des manipulations arbitraires, avec