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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/373

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inhabité ; et l’on aura soin de ne pas mettre un trop grand nombre de cadavres dans la même fosse.

Enfin, si l’on a eu l’imprudence d’enfouir les animaux dans les herbages, ou autres pâtures, il faut interdire ces lieux aux animaux qu’on a conservés, ou qu’on s’est procurés depuis. On peut faire faucher l’herbe, et les regains, et les faire consommer sans crainte, parce qu’ils ne portent pas la contagion, surtout étant secs et bien récoltés.

La fréquence de la cachexie dans les agneaux, les poulains, etc., tient essentiellement aux alimens aqueux, aigres et peu nourrissans, aux pâturages, ou aux réduits qu’ils habitent, etc.

5°. Le défaut de nourriture, ou une nourriture insuffisante, ce qui n’est pas si rare qu’on peut le croire, fait périr, chaque année, sur-tout beaucoup de bêtes à laine.

6°. Le sevrage des productions cause quelquefois des cachexies dans les mères nourrices ; de même aussi qu’elle peut être la suite de l’avortement, du part laborieux, de chaleurs non satisfaites, de fureurs utérines, etc.

7°. Des pertes de sang causées par des blessures, des opérations chirurgicales, par des saignées immodérées, par des diarrhées, des superpurgations, des diabètes, qui épuisent les animaux.

8°. Des maladies inflammatoires dégénérées, telles que l’angine, la péripneumonie, la gourme, etc.

9°. La gale, les eaux aux jambes, le crapaud, et tous les ulcères rebelles venant à se répercuter, peuvent être la cause de la cachexie, de même que ces affections en sont aussi quelquefois la terminaison.

10°. À la suite des mortalités de bestiaux, si on les fait enfouir dans les pâturages mêmes, il s’en dégage des exhalaisons pestilentielles. On remarque encore que les animaux se portent avec empressement à flairer ces odeurs et ces débris.

Le miasme contagieux peut exister ainsi plusieurs années sans se dénaturer, et donner lieu à des ravages considérables.

Il n’y a que les animaux qui séjournent long-temps dans ces endroits qui deviennent affectés, parce que les miasmes les atteignent infailliblement. Quand la mortalité a enlevé beaucoup d’animaux, et que leurs cadavres ont été mis dans des fosses communes, l’infection se conserve plus long-temps.

Quand on s’aperçoit de ces désastres, on ne peut plus retirer les cadavres, dans la crainte de faire revivre et de répandre plus généralement l’infection ; et quelquefois même l’herbe ayant poussé sur les fosses, on n’en distingue plus les lieux, si ce n’est par une végétation plus abondante.

La cachexie est toujours une affection grave : si quelquefois elle est moins redoutable, c’est quand elle est primitive, récente, sans complication, et que la cause en est bien connue. (Ch. et Fr.)


CAGE, (Pêche,) sorte de nasse en osier, qui a la forme d’une mue de basse cour. On l’appelle aussi bourache, bon tache, panier claie, gazier, etc. ; mais comme elle n’est guères d’usage que sur les rivages de la mer, je ne m’y arrêterai pas.

On donne aussi le nom de nage à une barrière ou grillage de bois que l’on place à la bonde d’un étang, pour empêcher que le poisson ne s’échappe. (S.)


CAILLE, (Perdix coturnix Lath.) oiseau du genre des Perdrix, (voyez ce mot) et de la division des gallinacées, dont les caractères méthodiques ont été fixés par M. Lalham, le meilleur des ornithologistes de nos jours, ainsi qu’il suit : Le nec convexe, et voûté à la sa pièce supérieure ; les narines couver-