Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/494

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pourvu qu’ils posent un pied sur le milieu de la marchette d d, ils la font baisser, et que le cran de son extrémité d i, fig. 12, abandonne par-là le bec de l’arrêt v i. Alors la branche R ne trouvant plus d’obstacles, se relève avec la corde n y et serre par-là le collet b b, et l’oiseau dont il embrasse les pieds contre la tête du piquet c.

Le collet à ressort de fil de fer, fig. 16, 17 et 18, est celui décrit à la chasse des Canards. Dans la fig. 16, il est armé et prêt à jouer ; dans la fig. 18, il est détendu, et un oiseau y est arrêté par les pattes ; a a, fig. 16 et 18, est la base ou la planchette de bois sur laquelle le ressort de fil de fer est monté : au dessus de ces points a a, on voit les attaches f f, qui tirent le ressort sur cette petite planche. Ce ressort e e, mêmes figures, est, comme on le voit, une branche de fer tournée en spirale sur son milieu, et dont les deux bras doivent rester naturellement étendus comme ils le sont fig. 18, et ne se trouvent serrés l’un contre l’autre, comme dans la fig. 16, que par un effort étranger. C’est à les retenir dans cet état que servent les pointes ou arrêts 2 2, fig. 16 et 17 ; ces deux pointes sont plantées droites dans la partie plate de la marchette du piège qui se voit toute entière fig. 17 : elle est aplatie aux deux tiers de sa longueur de o en r. Cette partie s’ajuste sous la base a a, et est cachée par elle de manière que la partie r s dépasse seule, comme dans la fig. 16 ; cette même partie r s est arrondie et se présente à l’oiseau garnie de quelque amorce ; sur cette portion r s se développe en rond la corde t t t t, disposée en nœud coulant, et dont l’extrémité, passée dans les deux œillets qui terminent les branches du ressort, s’arrête dans un trou i, sous la base même du piège. Comme la marchette n’est pas plus large que la base du ressort, il faut que cette base soit échancrée au dessus de l’arrêt m, fig. 16 et 18, pour laisser passer les pointes 2 2, destinées à recevoir les bras e e, comme on voit qu’ils le sont fig. 16. Lorsque le piège étant dans cet état, un oiseau vient à presser sur la partie r s de la marchette, il dégage les pointes 2 2, et, les bras s’écartant, serrent le nœud coulant t t t t, et pincent le gibier par les pattes contre l’arrêt m, comme on le voit fig. 18. Pour que la marchette qui a abandonné la base se retrouve toujours sous la main de l’oiseleur, il a la précaution de l’attacher à cette base au moyen des trous o, mais en prenant garde que cette attache ne lui ôte point la mobilité qu’elle doit avoir pour obéir à la première pression qu’elle éprouve.

C’est avec ce même ressort que l’on obtient la pince d’Elvaski, si, au milieu des œillets qui terminent les bras e e, fig. 16, on suppose que ces bras croisent l’un sur l’autre, en formant le coude comme l’extrémité des broches à rôtir ordinaires que l’on tourne à la main.

(S.)


COLLIER DE FORCE. Voyez l’article Chasse. (S.)


COLOMBINE. Après avoir donné la définition de ce mot, Rozier propose un moyen d’accroître les ressources de la fiente de pigeon, sans néanmoins indiquer ses usages, ni la forme qu’il convient de lui donner pour en obtenir le plus grand effet possible, excepté cependant, qu’en parlant des engrais produits par les oiseaux de basse-cour, il dit qu’il est plus prudent de s’en servir dans un état sec et pulvérulent La réputation de la colombine, tant recommandée comme engrais par les anciens écrivains, ne nous permet pas de laisser passer l’article qui la concerne, sans y ajouter quelques observations.

La colombine est, en effet, un de nos meilleurs engrais ; il n’en faut pas beau-