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mouvement élastique quelconque, forment la classe des collets à ressort : j’ai déjà décrit les plus usités d’entr’eux, tels que rejets et raquettes, à l’art. Abreuvoir ; corde à pied, à l’art. Bécasse ; Collet à ressort de fil de fer, à l’art. Canards, (Voyez au reste, pour plus de clarté, les figures de la Pl. IV.) Celles 1, 2, 3, 4 offrent le rejet portatif de M. Clavaux, et ses diverses parties. Les figures 1 et 2 le présentent de profil et par-derrière ; b b en est la base ; m m le montant ; c c le cylindre entouré du fil de fer ou ressort à boudin ; f f fil de fer qui sert de levier ou ressort ; d d, fig. 1 et 3, le cordonnet attaché au fil de fer f, et qui passe par le trou t, pratiqué au haut du montant, pour se déployer, en collet sur la marchette p p, fig. 1 et 4. Cette marchette, engagée au bord du trou t, fig. 1, y est pincée et arrêtée contre le rebord du montant, par le nœud du cordonnet marqué au point n, fig. 3 ; la ligne l l, fig. 4, est le fil qui la tient attachée au montant, afin qu’elle ne se perde point lorsque l’oiseau la fait tomber ; a a est une pointe de fer fichée dans la base du piège, et qui sert à le piquer sur des branches ou troncs d’arbres. Les figures 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, sont celles de la raquette et de ses parties ; k k, fig. 5, est la branche élastique qui en forme le corps ; n, fig. 5 et 6, est le bâton enfoncé en terre contre lequel la raquette est attachée dans une position verticale ; d d, fig. 5, 6 et 9, est le cordonnet qui tient la raquette tendue ; a, fig. 9, est le nœud qui passe par le trou p p, fig 10 et 11 pour arrêter contre le rebord de la branche montante la marchette r fig. 5 et 6. La partie du cordonnet de a en t, fig. 9, sert à former le collet qu’on voit déployé en rond, fig. 5, sur la marchette r ; le petit bâton t, mêmes figures, est l’arrêt qui, lorsque la marchette tombe, empêche le collet de sortir du trou, ce qui serre les pattes

de l’oiseau ; m est le fil qui tient la marchette attachée à sa raquette. Les fig. 7 et 8 présentent deux marchettes, la première taillée pour le trou carré de la fig. 10, et l’autre pour le trou rond de la fig. 11 : celle-ci est simplement aplatie à son extrémité qui pose sur le rebord g, au dessous du trou de la fig. 11. Ces deux figures 10 et 11 sont les extrémités vues en grand de deux branches montantes ; on y distingue aisément le trou o dont elles doivent être percées, le rebord ou mentonnet g, sur lequel s’appuient les marchettes, et on les voit taillées en pointe, afin que les oiseaux ne puissent percher sur leur extrémité.

On trouve, fig. 12, 13, 14 et 15, la corde à pied tendue, et les pièces dont se compose cette espèce de rejet.

r r est le bâton élastique fiché en terre, dont la courbure forme le ressort qui doit relever la corde m et serrer le collet b b, fig. 12, contre le piquet à crochet renversée, fig. 12 et 13 ; e, fig. 12 et 14, est le piquet simple après lequel s’arrête le crochet de la marchette d d, fig. 12. À l’autre extrémité de cette marchette, au point i, se voit le cran qui sert à recevoir l’extrémité i du petit bâton i v fig. 13 ; ce petit bâton, taillé en bec au point i, et creusé au point v, s’engage par ce bout sous le pli du crochet c, fig. 12, et dans le cran de la marchette par l’autre bout. De plus, il est attaché au point o à la corde m, qui, tendant à le relever par l’effort du ressort r, ne fait au contraire que le tenir serré entre le cran de la marchette et le pli du crochet. On conçoit que, par ce mécanisme, la marchette d d est soutenue à quelque distance de terre, et dans une position horizontale ; au dessus de cette marchette s’étend en rond le collet b b b, qui n’est que le prolongement de la corde m attachée au haut de la branche R. Si ce piège est tendu par le travers du chemin de certains oiseaux piétineurs, on sent que,