Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/57

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dans les diverses parties de l’Empire, seroient appelés à suivre ces cours pour compléter leur éducation, en réunissant les connoissances de la pratique à celles de la théorie. Alors ils deviendroient propres à entrer dans le corps de voyageurs chargés de recueillir les objets et les connoissances utiles aux progrès de la science économique.

Le bureau central entretiendroit, en outre, une correspondance active, mais libre, officieuse et amicale, avec les chefs des grandes pépinières privées, communales, départementales et nationales ; avec les administrations des grands jardins économiques, de naturalisation de végétaux, et d’agrémens dans tous les genres ; avec les sociétés d’agriculture, des arts économiques, vétérinaires, et autres qui sont du domaine de l’économie rurale et domestique, tant dans l’intérieur de la République, qu’à l’extérieur, en Europe et dans toutes les autres parties du monde.

Cette correspondance auroit pour objet de faire connoître réciproquement tous les faits nouveaux en économie rurale, utiles aux progrès de la science, qui auroient été observés et reconnus dans chaque endroit ; d’échanger les semences de végétaux nouvellement introduits ou peu connus en agriculture ; de transmettre et de recevoir des modèles d’outils, d’ustensiles et instrumens ; des dessins de machines et de fabriques qui servent dans les différentes branches de l’économie rurale, soit que ces choses fussent nouvellement inventées, soit qu’elles fussent seulement perfectionnées. Par ce moyen, les connoissances se trouveroient promptement répandues sur tous les points, et l’on auroit des résultats d’expériences entreprises en même temps dans différens climats, dans des sols très-variés, par un grand nombre de procédés différens, et par conséquent des don-