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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/19

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deux cordelettes d’osier, pour prendre les écrevisses qui s’y trouvent. (S.)


ÉLYME DES SABLES, (Elymus arenarius Lin.)

Feuilles, aiguës, striées, longues de deux pieds, glauques.

Fleurs, en épi terminal, droit, blanchâtres, de sept & neuf pouces de longueur.

Semence, longue, blanche, creusée en gouttière pointue, un peu moins grosse que celle de l’avoine cultivée, contenant une matière farineuse alimentaire, d’une saveur agréable.

Port, tige droite, haute de deux à trois pieds, glauque.

Usages économiques. Cette plante, ayant de très-longues et très-fortes racines, et croissant dans les sables mobiles des bords de la mer, pourroit servir à les fixer et à les conquérir ainsi à l’économie forestière ou aux prairies artificielles, en semant ou plantant des végétaux plus utiles à côté d’elle, quand elle seroit fortement enracinée dans le sol.

Lieu. Elle croît naturellement dans les sables maritimes ; elle est vivace.

Culture. On en sème les graines en automne ou au printemps ; mais, comme elles ne sont pas encore très-abondantes, il convient d’en faire de petites cultures, pour en obtenir les semences en plus grande quantité, et de les semer ensuite en grand et en place. (Tollard aîné.)


ÉMOLLIENS, (Matière médicale vétérinaire,) substances employés à l’extérieur pour assouplir les parties, en diminuer la tension et la douleur.

Ce sont, 1o. l’eau tiède ; 2o. des substances mucilagineuses, telles que les feuilles de mauve, la racine de guimauve, les feuilles de violette, d’épinards, la farine de graine de lin, la mie de pain, le son, etc. ; 3o. des corps gras, tels que le saindoux, l’huile d’olive, l’onguent populéum, etc.

L’eau s’emploie en bains, en douches, en lotions, en fomentations ; souvent on la rend plus efficace, en y faisant bouillir les substances mucilagineuses qui viennent d’être nommées ; on en étuve les parties avec une éponge pendant le temps suffisant ; on l’administre aussi en lavemens. On fait cuire les feuilles et les racines fraîches dans très-peu d’eau ; ou sèches, On les réduit en poudre, ainsi que la graine de lin : le son et la mie pain se préparent de même. Ayant fait dégager le mucilage par l’eau bouillante, on applique ces substances tièdes, à nu, sur les parties horizontales, et dans des sachets, sur celles qui sont déclives.

Les cas où les émolliens sont indiqués, sont la chaleur, la douleur, la dureté, la rigidité des parties ; la contraction spasmodique des muscles, des tendons, des ligamens, les eaux aux jambes, la gale, etc.

Dans ces deux dernier cas, ces moyens ne sont que préparatoires.

Lorsqu’il y a beaucoup de douleur, en ajoute aux émolliens les anodins, tels que les feuilles de morelle, de jusquiame, ou le pavot.

Les émolliens gras sont mis en usage sur les parties où l’on ne peut fixer des cataplasmes ; ou on en fait des onctions, après avoir long-temps frotté le lieu affecté et les environs. Lorsqu’il y a beaucoup de dureté, de tension, d’épaississement de la peau, avec une chaleur suffisante, on fait d’abord les frictions et les onctions, et on applique en outre le cataplasme émollient, qu’on rend même anodin, lorsque la douleur et le spasme compliquent les accidens. (Ch. et Fr.)


EMPAUMURE, (Vénerie) On donne ce nom à la partie supérieure de la tête du cerf, parce qu’elle représente la paume de la main. (S.)