ce mode de terminaison lente, les accès deviennent plus rapprochés et l’animal périt dans des convulsions affreuses, et dans une espèce d’affaissement qui les suit.
Alors le corps est ordinairement pâle, décoloré, et pour peu que la maladie se soit prolongée, la grande maigreur fait que le cadavre paroît en quelque sorte un squelette.
On a observé, dans les circonstances où cette maladie étoit épizootique, que le nombre d’animaux qui ont succombé sans éprouver de convulsions épileptiques, étoit à peu près égal à celui des animaux qui ont péri après avoir éprouvé ces convulsions.
Dans ceux qui ne les ont pas, la mort est plus prompte. Ils sont tout à coup affectés de tristesse profonde, de dégoût absolu ; les yeux se troublent, la cornée lucide est verdâtre, les paupières sont noires et comme gangrenées ; ils ne respirent que par la gueule, qu’ils tiennent béante ; les lèvres rentrent avec la colonne d’air, la toux est très-pénible, l’animal éprouve une abolition des sens, et la mort suit cet état ; elle a lieu au bout de sept ou huit heures.
On a vu, sur vingt malades, un seul périr dans l’épilepsie.
Les accès les plus violens de l’épilepsie sont annoncés par des hurlemens, des plaintes, de l’agitation, des courses rapides, dans lesquelles on voit que l’animal a perdu la vue et l’ouïe ; alors la cornée lucide est verdâtre, affaissée et vidée, en sorte que l’humeur aqueuse ne se renouvelle plus.
On a observé de plus que ceux qui périssoient dans cet état, ont tous les poumons plus ou moins affectés d’induration, de tuméfaction et même de suppuration.
Quelquefois l’éternuement précède le flux.
La toux est bien rarement accompagnée d’expectoration ; et la maladie est d’autant plus grave, que l’amaigrissement est plus rapide.
Lorsque les convulsions sont suivies du coma ou de l’assoupissement, les urines, pendant que l’animal est assoupi, coulent goutte à goutte, involontairement, et sans efforts.
Lorsque la difficulté de respirer et le battement des flancs succèdent à la convulsion, l’animal périt au bout de quelques heures.
Tous les animaux qui ne peuvent respirer que par la gueule ne résistent pas long-temps.
Les nausées et l’appétit dépravé sont souvent accompagnes d’envies de mordre qui sont dues à la présence de vers et aux douleurs des entrailles ; mais il ne faut pas prendre ces épiphénomènes pour un symptôme de rage.
La dyssenterie n’est suivie de la mort qu’autant que les forces de l’animal sont ailleurs épuisées.
Ceux qui éprouvent des tumeurs sont beaucoup moins malades ; enfin, on pense que les chiens qui ont eu la maladie une fois, ne sont pas sujets à en être attaqués de nouveau.
La maladie dure de quinze à quarante jours, et si elle traîne, elle se prolonge jusqu’à cinq à six mois, et même ses effets subsistent quelquefois plusieurs années.
Lorsque la maladie a une marche rapide, les accès épileptiques sont plus rapprochés ou plus longs ; on en a vu durer trente-deux heures, à la fin desquelles les animaux sont morts.
Altérations observées dans les cadavres. Il est peu de maladies qui présentent des lésions aussi variées. Nous allons rapporter les principales, dans l’ordre de leur importance.
Tête. Les méninges sont tuméfiées, surtout vers la partie inférieure du cerveau, jusqu’au tour du trou de l’occipital ; ces