avez domestiqués sur la terre et vous les avez discernés dans les étoiles. Enseignez-nous maintenant, seulement ceci, qui est tout ce que l’homme a besoin de savoir, — que l’air lui a été donné pour sa vie, et la pluie pour sa soif et pour son baptême et le feu pour sa chaleur et le soleil pour sa vue, et la terre pour sa nourriture, — et pour son repos.
Ne vous étonnez point de ce cri de détresse, à propos d’une fumée qui passe, ni de ces pleurs sur une touffe de saponaire qui a manqué au rendez-vous du printemps. C’est toute la virtuosité de Ruskin, que cette passion. Il n’a décrit que parce qu’il aime. Sa tendresse s’étend sur toutes les choses dont jouissent les yeux : les cristaux dont il a célébré les vertus, les caprices, les querelles, les chagrins et le sommeil ; les montagnes qu’il appelle les muscles et les tendons du corps terrestre gonflés d’une énergie furieuse et convulsive ; les plaines et les collines basses qui sont le repos ou le mouvement sans effort de ce corps, quand ses muscles reposent ou dorment ; et les neiges et les glaciers dont il a chanté les voyages, et les pierres dont il a dit la vie, « l’iris de la terre », « les vagues vivantes », la bruma artifex et le « schisme des monts ». Elle s’étend sur toutes les plantes, sur celles qui vivent en campements à même le terrain, comme les lys, ou à même la surface des rochers ou les troncs des autres plantes comme