modifier notre définition en disant que la connaissance est ce qui est valablement déduit de prémisses connues. Il s’agit toutefois d’une définition circulaire : elle suppose que nous savons déjà ce que l’on entend par « prémisses connues ». Elle ne peut donc définir qu’une seule sorte de connaissance, celle que nous appelons dérivée, par opposition à la connaissance intuitive. Nous pourrions dire : « La connaissance dérivée est ce qui est valablement déduit de prémisses connues intuitivement ». Cette affirmation ne présente pas de défaut formel, mais elle laisse la définition de la connaissance intuitive à rechercher.
Laissant de côté, pour le moment, la question de la connaissance intuitive, examinons la définition de la connaissance dérivée proposée ci-dessus. La principale objection à cette définition est qu’elle limite indûment la connaissance. Il arrive constamment que des personnes entretiennent une croyance vraie, qui s’est développée en eux en raison d’un élément de connaissance intuitive à partir duquel elle peut être valablement déduite, mais à partir duquel elle n’a pas, en fait, été déduite par un processus logique.
Prenons, par exemple, les croyances produites par