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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/229

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par « nature » d’une chose toutes les vérités concernant cette chose, il est clair que nous ne pouvons connaître la « nature » d’une chose que si nous connaissons toutes les relations de cette chose avec toutes les autres choses de l’univers. Mais si le mot « nature » est utilisé dans ce sens, il faudra considérer que la chose peut être connue alors que sa « nature » n’est pas connue, ou en tout cas n’est pas connue complètement. Il y a confusion, dans cet emploi du mot « nature », entre la connaissance des choses et la connaissance des vérités. Nous pouvons avoir une connaissance d’une chose par accointance même si nous ne connaissons que très peu de propositions à son sujet — théoriquement, il n’est pas nécessaire que nous connaissions des propositions à son sujet. Ainsi, l’accointance avec une chose n’implique pas la connaissance de sa « nature » au sens indiqué ci-dessus. Et bien que l’accointance avec une chose soit impliquée dans notre connaissance d’une proposition quelconque sur une chose, la connaissance de sa « nature », au sens ci-dessus, n’est pas impliquée. Par conséquent, (1) l’accointance avec une chose n’implique pas logiquement la connaissance de ses relations, et (2) la connaissance de certaines de ses relations n’implique pas la connaissance de toutes ses relations ni la connaissance de sa