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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/47

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THE NATURE OF MATTER 43

Mais je ne crois pas que lorsque toutes ces choses cessent, la table cesse. Au contraire, je crois que c’est parce que la table existe continuellement que toutes ces données sensorielles réapparaîtront lorsque j’ouvrirai les yeux, que je replacerai mon bras et que je recommencerai à frapper avec mes doigts. La question que nous devons examiner dans ce chapitre est la suivante : Quelle est la nature de cette table réelle, qui persiste indépendamment de la perception que j’en ai ?

À cette question la science physique donne une réponse, quelque peu incomplète il est vrai, et en partie encore très hypothétique, mais cependant digne de respect jusqu’à un certain point. La science physique, plus ou moins inconsciemment, a dérivé vers l’idée que tous les phénomènes naturels devraient être réduits à des mouvements. La lumière, la chaleur et le son sont tous dus à des mouvements ondulatoires qui partent du corps qui les émet jusqu’à la personne qui voit la lumière, ressent la chaleur ou entend le son. Ce qui possède le mouvement ondulatoire est soit de l’éther, soit de la « matière brute », mais dans les deux cas, il s’agit de ce que le philosophe appellerait de la matière. Les seules propriétés que la science lui attribue