Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome II, 1839.djvu/338

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Dame, tes hom devieng, désormais en pense :
Puisque je sui à toi, garder me dois d’offense.
M’oroison finerai ; or soies ma deffense.

Dame où toute pitiez et toute douçours maint,
Pour ce grant espérance i ont maintes et maint,
Déprie ton chier Fill, s’il li plaist, qu’il tant m’aint
Que il par sa pitié à bone fin me maint.


Explicit la Prière Théophilus.


Les deux strophes qui suivent ne sont pas au Ms. 7218, mais on les trouve au Ms. 428, vers la fin de la pièce :

Dames, seur toutes autres vous estes la plus fine.
De toi loer ma bouche n’est pas nete ne digne ;
Mès tant par es piteuse, debonère et bénigne,
Péchéor ne despis qui son péchié relingne.

Dame en toutes douçors enmielée et soucie,
Jointes mains te pri, Dame, que tu por moi déprie ;
Tant sui péchierres d’âme et de mauvèse vie
Se ne pries por moi m’âme sera périe.




Tels sont les fragments français que j’ai pu recueillir sur Théophile. Je cède maintenant, pour le texte grec, la parole à M. de Sinner, qui a bien voulu se charger de l’édition des deux recensions inédites dont nous avons parlé déjà. Voici donc ce que dit le savant helléniste :

Le texte grec de la légende de Théophile ne figurant dans cet ouvrage que comme pièce justificative, je n’ai pas cru devoir me donner la peine de faire des recherches pénibles dans les diverses bibliothèques.

M. Francisque Michel ayant, en 1832, attiré mon attention sur le Ms. Coislin no 283, du 11e siècle, sur vélin, in-folio, j’en fis copier le texte. Fabricius, Bible. Græc., ancienne édition, t. IX, page 149, m’avait appris que Lambécius, livre viii, page 75 (édition Kollar, livre viii,