Page:Ryner - La Sagesse qui rit, 1928.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en quittant leur sujétion. » Il proclame, parmi des fanfares, l’inégalité des hommes et que cette inégalité est un grand bien. Il ne songe pas à la diminuer, mais à l’accroître. « Il faudra mettre entre eux toujours plus de guerres et d’inégalités. » Il définit la société « une tentative, une longue recherche, mais elle cherche celui qui commande. » Il dit, dans Le Gay-Savoir : « Nous réfléchissons à la nécessité d’un ordre nouveau et aussi d’un nouvel esclavage, car, pour tout renforcement, pour toute élévation du type homme, il faut une nouvelle espèce d’asservissement. » Il est caractéristique que Napoléon soit, pour Nietzsche, l’ébauche du surhomme, comme il est le héros de Stendhal : Napoléon, l’Italien que Machiavel eût préféré à César Borgia ; Napoléon, ce César Borgia mieux épanoui, ce prince qui réussit largement et… longtemps.

Les individualistes de la mesure et de la volonté d’harmonie repoussent les individualistes de l’appétit et de la volonté de puissance plus énergiquement encore qu’ils n’écartent les servilistes. Mais ceux-ci pourraient accueillir les doministes et prêcher à leur profit.

— Nous enseignons la morale, diraient certains théologiens ou certains professeurs de civisme, et