Page:Ryner - La Sagesse qui rit, 1928.djvu/87

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formule que nous connaissons par des fragments nombreux et des textes étendus.

D’après ces documents, l’homme, comme tous les autres êtres, n’est que le développement de son principe, de sa raison séminale. Dans les êtres inanimés, ce principe se borne à contenir les diverses parties dans un ordre constant ; il est une habitude. Dans le vivant, il est une cause génératrice, une source de vie, une nature. Dans l’animal, il est en outre appétit, tendance et désir. Dans l’homme, il est essentiellement raison et volonté.

L’être, dès sa naissance, recherche tout ce qui est approprié à sa constitution, fuit ou repousse ce qui y est contraire. Il tend au maintien de son être. Il y parvient par une série d’opérations convenables ou fonctions. Dans la plante, les seules fonctions sont celles de nutrition et de reproduction. Dans l’animal, aux fonctions végétatives s’ajoutent sensation et locomotion. L’homme, outre les opérations végétatives et animales, exerce les fonctions de la raison : acquisition du savoir, tempérance et courage. Par elles-mêmes, ces fonctions naturelles, ces premières choses conformes à la nature, sont indifférentes. Elles n’acquièrent de valeur que comme moyens appropriés à une fin