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Page:Ryner - La Sagesse qui rit, 1928.djvu/90

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tés. Il ne diffère guère de ces contes sur Acco et Alphitto[1], par quoi les nourrices empêchent les enfants de mal faire ».

La grande doctrine morale du stoïcisme est la doctrine des choses indifférentes. Tout ce qui ne dépend pas de moi, si je suis stoïcien, je l’appelle indifférent. Malgré les querelles qu’on a faites au Portique à ce sujet, c’est mon droit, puisqu’on s’accorde à reconnaître que « les définitions sont libres ». C’est peut-être habileté et noblesse : cette définition est une des forces qui m’entraîneront et me soutiendront. Ces choses que, par un acte d’abord plus volontaire qu’intellectuel, je proclame indifférentes, je parviendrai peu à peu à me les rendre indifférentes en effet. Ma définition indique d’abord un but à réaliser ; elle dira de plus en plus, si je le veux, une réalité subjective.

Les choses qui dépendent de moi sont mes opinions, mes désirs, mes inclinations, mes aversions, en un mot toutes mes actions intérieures.

Les choses qui ne dépendent pas de moi sont le corps, les richesses, la réputation, les dignités,

  1. Sortes de croquemitaines.