Aller au contenu

Page:Ryner - Les Chrétiens et les Philosophes, 1906.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


plusieurs

Taisez-vous, taisez-vous, écoutons.


toute la foule, parmi des rires

Écoutons, écoutons.


épictète

Hommes, mes frères, vous en qui j’aime les parents des dieux…


une courtisane

Épictète, tu es beau. À toi mon cœur.

Elle continue, en riant et en faisant un geste obscène.

Viens le prendre. Il brûle. Viens, je t’aime.


épictète

Moi aussi, je t’aime, ô ma sœur infortunée…


une voix

C’est très drôle.


d’autres

Tais-toi, tyran. Fais comme nous. Écoute.


une voix forte

Le premier qui m’empêche d’entendre, je l’assomme.


épictète

Je t’aime, ma sœur, du même amour dont j’aime tous les hommes, ceux-là surtout qui croient aux dieux, comme vous tous ici…


la foule

Oui, oui.


épictète

… Et comme les chrétiens, et comme Théophile…