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fluctus

Celui qui emporte de l’or ne le trouve jamais lourd. Et toi, bienfaisant Porcus, tu es aux autres hommes ce que l’or est aux métaux ordinaires,


le petit carnéade

Tu parles noblement, ô Fluctus. Et je te prie de me pardonner les coups de ce matin. Car je t’aime et le falerne seul est coupable.


fluctus

Ceux qui aiment Jésus de Nazareth s’aiment entre eux. Nous qui aimons le divin Porcus, aimons-nous pour l’amour de Porcus.

Fluctus et le Petit Carnéade s’embrassent


théophile

Ô chose indigne !


historicus

Souvent les esclaves rendent ridicules, rien qu’à les répéter, les paroles des maîtres ; et les gestes les plus nobles deviennent grotesques si on les regarde dans l’ombre qu’ils font.

Porcus fouille dans ses vêtements. Il en retire des tablettes et de nombreuses pièces d’or. Il remet le tout au Petit Carnéade.


porcus

Ainsi je pèserai moins.


fluctus

Tu es la bonté même, ô mon bien-aimé.


le petit carnéade

Porcus songe à tout. Porcus est à mes yeux une lumière éblouissante et son intelligence pénètre à la fois les choses importantes et les moindres détails, comme le soleil de midi