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Page:Ryner - Les Chrétiens et les Philosophes, 1906.djvu/77

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CHAPITRE VIII

La pituite de Porcus



porcus

En regardant Fluctus et le Petit Carnéade, je comprenais l’utilité de la philosophie. Et j’étais incliné à remercier la Providence, qui m’a donné deux jouets si amusants. Hélas ! il n’y a pas de Providence. Je n’en veux d’autre preuve que cette pituite désagréable qui fait incessamment couler mon nez, me désolant et m’incitant à blasphémer les néants divins.


arrien

Esclave que tu es ! pourquoi la Providence t’a-t-elle donné des mains ? N’es-tu même pas capable de te moucher ?


porcus

Il vaudrait tout de même mieux qu’il n’y eût point de pituite dans le monde.


arrien

Et ne vaudrait-il pas mieux te moucher que d’accuser la Providence ?


serenus

C’est un grand malheur qu’il existe des Porcus, et des Fluctus, et des Petit Carnéade. Non seulement ils font la philosophie