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Page:Sébillet - Art poétique françoys, éd. Gaiffe, 1910.djvu/16

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VI INTRODUCTION

Pierre de l’Estoile. — Mémoires journaux. — Edition pour la première fois complète, etc. Paris, 1875-1896, 12 vol. in-8. Etienne Pasquier. — Ses œuvres... et les lettres de Nie. Pasquier.

— Amsterdam (Trévoux), 1723, 2 vol. in-folio. Cf. les ouvrages de Sebillet énumérés plus loin. Les documents imprimés déjà signalés dans les notes de La Monnoye (Bibliothèque de la Croix du Maine, II, 433-434), ont été utilisés dans la biographie manuscrite de Colletet (Vies des Poètes François — B. N. Nouv. Acq. fr. ms. 3073. f os 462-465), et dans les notices de Goujet, (Bibliothèque Française. Paris, 1740-1756, 18 vol. in- 12, t. III, p. 94, sqq.) de Weiss (dans la Biographie Universelle, t. XXXIX, p. 276-277) et de Zschalig (Die Verslehren von Fabri, Du Pont und Sibilet. Leipzig 1884, in-12, p. 65). Thomas Sebillet (1) naquit en 1512, très probablement à (1) Le nom de notre auteur a été orthographié assez capricieusement, Sebilet, Sibilet, Sibillet, Sybilet ou même Sybille. Mais il paraît hors de doute que la véritable orthographe est Sebillet. Nous n’avons pas grand compte à tenir du témoignage des contemporains, qui se souciaient fort peu d’orthographier correctement les noms propres. Mais si l’auteur de ï ’ùirt poétique français semble avoir évité d’inscrire ouvertement son nom en tète de ses ouvrages, il nous a laissé pourtant trois indications authentiques et concordantes : i° Le sonnet qu’il adresse à Du Bellay et qui se trouve imprimé en tête du IV e livre de V Enéide, dans l’édition de 1552, est signé Th. Seb. 2" La traduction des Contramours et celle des xAdvis civils de Lottini, sont précédées toutes deux d’un sonnet acrostiche ; vu la rareté de ce dernier ouvrage, nous croyons devoir reproduire le sonnet qu’il renferme et qui nous a été obligeamment communiqué par l’Administration du British Muséum :

Le Traducteur au Lecteur François.

Tourner de langue en autre un estranger auteur Honnore peu celuy qui en a pris la peine, Ores qu’en le tournant souvent il perde haleine Mordant l’ongle, pour estre appelle traducteur. Avantage plus grand remporte l’inventeur. Se faisant renommer par sa besongne pleine, Subtilisée encor de belle et douce veine, Et enrichie d’art, de bon sens eventeur.

Bien a cest avantage en ce livre gaigné

Jean Francisque Lotin : ou il a besogné.