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Page:Sébillet - Art poétique françoys, éd. Gaiffe, 1910.djvu/17

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INTRODUCTION VII

Paris (i). Il fit ses études de droit et fut avocat au Parlement de Paris, mais « il s’amusoit plus à la poésie françoise qu’à la plaidoirie. » Il fit (2) un voyage en Italie, vers l’âge de trente-sept ans. Nous ne savons rien de sa vie privée, sinon qu’il épousa Magdeleine Le Roy, auparavant veuve de Jean Choffart, marchand drapier (3). Il fut en relations avec divers personnages connus, entre autres Michel de l’Hospital (4), Joachim du Librement, doctement, en langue Italienne : L’ay-je-fait puisnaguere en France devaller ? Et l’ay-je-fait encor françoisement parler ? Tien en est le profit, et la peine en est mienne. Le sonnet-acrostiche des Cm tr amours, dédié à Pontus de Tyard, donne la même orthographe.

Enfin, la Bibliothèque Nationale (Cab. des Titres, pièces originales 

2667, pièce 59 323) possède un reçu daté du 18 janvier 1573, commençant par ces mots : « Je Thomas Sebillet, advocat au parlement soubsigné aiant droit de Messire Jehan de Lannoy... etc. », et très lisiblement signe Sebillet.

(1) La Croix du Maine II, 452. L’Estoile V, 13. Nous n’avons pu découvrir aucun document officiel concernant le lieu de naissance de Sebillet. Du Verdier (V, 537) le fait naître à Chàlons, mais sa notice est pleine d’inexactitudes ; il défigure jusqu’au nom du personnage, qu’il appelle Sybille. Le témoignage de la Croix du Maine et de l’Estoile nous parait beaucoup plus digne de foi.

(2) Pasquier [Lettres, Livre VIII, lettre I, II, 197) raconte l’avoir rencontré en Italie » quelque temps après qu’il eut mis en lumière son livre de 1 Art Poétique François », lequel est de 1548. D’autre part, Sebillet, dans la préface des Contramours, déclare avoir traduit cet ouvrage en 1550, à son retour d’Italie. Cf. la lettre de François Perrot à Nicolas et Auguste de Thou, publiée par M. Picot [Les Français italianisants au XVI’ Siècle. Paris, 1906, in-8. I, 3491 et datée du 27 septembre 1550).

(3) Le fait ressort d’une pièce recueillie par M. le baron Pichon. dans les Archives des Notaires de Paris, et qui nous a été obligeamment communiquée par M. Emile Picot (la pièce est datée de 1573 et ■concerne une rente due par lui, conjointement avec sa femme). Dans deux autres pièces de même origine, nous le voyons en r)6i, servit d’arbitre entre Charles l’Angelier, d’une part, et Guillaume Prévost et Catherine l’Angelier, de l’autre ; en 1569 acheter, de Gilles Heurteloup, une rente à lui cédée par Messire Philibert de l’Orme, abbé de Saint-Serge.

(4) Bibl. Nat. Mss. latins, 8139. Cf. infra la liste des ouvrages de Sebillet.