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Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/240

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En disant cela, il s’éloigna, et le fermier allait remonter à cheval et continuer sa route, quand il entendit une voix humaine qui l’implorait.

— Je ne peux pourtant laisser périr mon semblable, pensa-t-il, après avoir tiré d’affaires des bêtes non baptisées.

Il jeta encore une fois sa corde, et vit paraître un homme, qui, dès qu’il fut hors de la fosse, s’enfuit sans lui adresser un seul mot de remerciement.

— C’est singulier, dit le fermier, en rattachant son sac : ces animaux m’ont tous parlé de leur reconnaissance, et seul l’homme que j’ai sauvé ne m’a pas même dit merci. Enfin, je ne regrette pas tout de même de lui avoir fait du bien.

En continuant sa route, le fermier vit paraître l’homme qui lui demanda à marcher près de lui.

— Volontiers, répondit-il.

Mais au bout de peu de temps, cet homme renversa de cheval son bienfaiteur, qui était