Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/315

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Georges.

Les misérables ! Comme elles nous ont joués ! Et cette Geneviève ! ce prétendu agneau, qui prend part à une pareille action.

M. Dormère.

Le chagrin te rend injuste, mon ami ; que vois-tu de coupable, de mauvais dans ce départ ?

Georges.

C’est une inconvenance, une impertinence vis-à-vis de vous, mon père.

M. Dormère.

Inconvenance oui, impertinence non. »

Julien rentra :

« Voici une lettre à l’adresse de monsieur, que je viens de trouver sur la table de Mlle Primerose. »

M. Dormère lut ce qui suit :


« Monsieur,

« Geneviève me demande de l’emmener ; elle redoute beaucoup une entrevue qui ne peut plus être évitée. Dans son état de faiblesse, votre présence pourrait lui occasionner une rechute qui serait mortelle. Je l’emmène donc avec bonheur, heureuse de quitter votre toit inhospitalier. Je vous salue.

« Cunégonde Primerose. »


Une seconde petite lettre était de Geneviève.


« Mon oncle,

« Pardonnez-moi de vous quitter sans vous avoir vu. Je sens que je n’aurais pas la force de supporter