Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/395

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Le notaire.

Et le vôtre, ma pupille ?

Geneviève.

Le mien est de faire ce que veut Jacques.

Le notaire.

Alors la question me semble tranchée.

Jacques.

Sauf l’approbation de mes parents.

Le notaire.

C’est juste. C’est un complément nécessaire pour procéder au contrat. Et à présent qu’on n’a plus besoin ni du notaire ni du tuteur, je vous présente mes hommages et je m’en vais après avoir embrassé la charmante mariée. »

Geneviève s’avança joyeusement en lui tendant la main et reçut sur le front le baiser paternel de son subrogé tuteur.

Jacques lui serra les deux mains avec une chaleur de reconnaissance qui fit pousser un cri au pauvre notaire. Il sortit en riant et en se secouant les mains. Jacques le suivit, lui fit des excuses de sa vigoureuse étreinte et lui adressa quelques questions encore sur les actes nécessaires.

Mademoiselle Primerose.

Te voilà tout interdite, ma pauvre enfant. Tu ne voulais donc pas que nous disions oui ?

Geneviève.

Ma cousine, je ne sais ce que je voulais, ni ce que je veux. Un refus m’eût beaucoup chagrinée, et votre consentement m’effraye plus qu’il ne me satisfait.