Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/312

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il a sauvé mon oncle, il a sauvé maman, il a sauvé Anne, il a sauvé moi et il a sauvé toi, et deux fois encore ! Et nous voulons lui faire plaisir pour qu’il voie que nous l’aimons.

Félicie.

Maman et mon oncle l’ont bien assez récompensé en lui donnant de l’argent, des habits et la place de jardinier.

Gertrude.

Ce qui n’empêche pas, ma bonne Félicie, que nous autres tous, qui n’avons pu rien faire pour lui, nous sommes bien contents de pouvoir lui témoigner notre reconnaissance.

Félicie.

Fameux cadeau ! Des joujoux cassés !

Gertrude.

Ce n’est pas tant les joujoux que la pensée aimable de Laurent, d’Anne et de Juliette, qui fera plaisir à ce bon Diloy.

Félicie.

D’abord, toi et Juliette, vous ne lui devez rien du tout.

Gertrude.

Tu appelles rien d’avoir secouru ceux que nous aimons ?

Félicie.

Qui donc, ceux que vous aimez ?

Gertrude.

Vous tous et puis mon oncle.

Félicie.

Oh ! mon oncle ! un militaire !