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Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/168

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émilie.

Est-ce que vous les décrêpez le soir, maman ?

madame delmis.

Je ne sais pas encore, chère petite ; c’est la première fois que je me suis coiffée ainsi.

émilie.

Ça sera très long à défaire ?

madame delmis.

Non, un quart d’heure au plus. C’est Caroline qui s’en chargera.

émilie.

Je suis bien contente que Caroline soit ici ; mais Gribouille ? il est si bête ! Qu’est-ce qu’il fera ?

madame delmis.

Sa sœur le fera travailler ; il l’aide beaucoup. »

Pendant cette conversation, Caroline écoutait les explications de Gribouille, qui lui racontait la scène de la grange avec Rose, leur frayeur, l’arrestation de Rose par le brigadier, et tout ce qui s’était passé ensuite.

caroline.

Vois-tu, Gribouille, comme c’est mauvais de trop parler et de raconter ce qu’on a entendu dire, ce qu’on a vu ! La pauvre Rose a manqué de traverser la ville, les mains liées, sous l’escorte d’un gendarme, par suite des bavardages de Mme Grébu. À propos de bavardages, tu parles trop devant les maîtres, Gribouille ; ce soir tu as encore fâché Mme Delmis.