Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/210

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quiète de l’air solennel de Gribouille, et dit à sa maîtresse :

« Madame veut bien qu’il prenne une brosse et de la cire pour frotter les appartements ?

madame delmis.

Oui, oui, brosse, cire, tout ce qui lui sera nécessaire pour son ouvrage.

gribouille.

Et pour ma nourriture, et ma toilette, et mon coucher ?

madame delmis.

Oui, tout : je ne défends que ce qui ne regarde pas votre ouvrage dans la maison.

gribouille.

Alors, je rejure, Caroline est mon témoin : je rejure. »

Mme Delmis sort en riant aux éclats ; Gribouille la regarde, se met à rire de son côté ; il se frotte les mains, fait une gambade et paraît enchanté.

gribouille.

J’ai joliment arrangé les choses, tout de même ! J’ai bien fait de jurer et rejurer, n’est-il pas vrai, ma sœur ?

caroline, préoccupée.

Très bien, très bien. Et maintenant, mon ami, n’oublie pas ta promesse ; prends ton balai, achève de balayer l’appartement, et ne touche à rien.