Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/386

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mauvais caractère, d’un esprit malveillant, comme disait si bien M. le curé ; car il l’a dit, il n’y a qu’un instant. »

Nanon allait répliquer, mais Louison leur fit honte de leur emportement en présence de la mort ; elle réussit, après quelques tentatives infructueuses, à réconcilier les ennemies, et toutes trois se mirent d’un commun accord à veiller convenablement. La nuit se passa péniblement et tristement ; elles étaient honteuses de leur violence. Nanon surtout regrettait la colère à laquelle elle s’était livrée.

Le lendemain, des hommes préposés aux cérémonies des enterrements vinrent mettre le pauvre Gribouille dans le cercueil qui devait, jusqu’à la fin des siècles, contenir sa dépouille mortelle. On commença ensuite les préparatifs de l’enterrement, que le curé avait fixé au lendemain.