de si bon cœur que le rire m’a gagné aussi, moi : et je suis parti courant et riant.
C’est bien, mon petit Thomas, Gribouille, va chercher les robes en pièce qui sont dans la grande armoire du cabinet ; enveloppe-les dans un papier gris que tu trouveras en haut de l’armoire, et donne-les à Thomas ; ne te trompe pas. »
Gribouille, très empressé d’obéir à sa sœur, courut à l’armoire, prit les robes après les avoir bien examinées, les enveloppa dans le papier et les remit à Thomas.
« Adieu, mam’zelle, dit Thomas en emportant le paquet. Bonsoir, Gribouille.
— Encore une méchanceté de Rose, pensa Caroline ; pourvu qu’elle ne me fasse pas perdre ainsi toutes mes pratiques ! »
Caroline, qui avait beaucoup d’autres ouvrages à terminer, alla, après quelques instants de tristes réflexions, chercher du linge à coudre. La première chose qui frappa ses regards en ouvrant l’armoire, fut le paquet des robes en pièce de Mme Grébu.
« Gribouille, Gribouille ! s’écria-t-elle effrayée, qu’est-ce que tu as donné à Thomas ? Voici les robes de Mme Grébu que je retrouve dans l’armoire.
J’ai donné les robes en pièces, comme tu m’as dit.
Quelles robes donc ? Je n’en avais pas d’autres, et les voici.