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Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/250

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maître comment elle lui avait fait gagner soixante francs.

M. Georgey rit de bon cœur.

« Tenez, Caroline, voilà cent francs.

caroline.

C’est quarante, Monsieur, puisque j’ai marchandé.

caroline.

Vous faire marchandement pour vous, moi marchandais pas, jamais.

caroline.

Mais, monsieur, c’est soixante francs que vous me donnez. C’est trop.

m. georgey.

Jé disais c’était pas trop pour récompensement. L’honnête, c’était rare beaucoup ; jé payais cher lé rare. Et soixante francs c’était pas trop… Moi pas voulais voir cette malhonnête. Faisez tout l’affaire tout seul. »

Caroline se retira rouge de joie, avec force remercîments et révérences.

m. georgey.

C’était assez, my dear. Allez-vous là-bas. Fridric aussi là-bas. Quand pétite Juliène est retourné, vous direz à lui monter. »

Ils s’arrangèrent de leur mieux en bas. Caroline fit placer le lit de Frédéric dans un cabinet noir près de la cuisine ; ce n’était que pour peu de jours ; il déclara s’y trouver très bien.

Une heure après, quand Julien monta chez M. Georgey, il le trouva écrivant une lettre.